[RP] Inei du Daymio d'Oda, ville de Gifu

Il y avait tellement longtemps qu'il voyageait : d'abord la route, puis la mer et de nouveau la route. Mille dangers affrontés ; les brigands, les affamés se jetant sur les voyageurs en quête de quelques nourritures, les pirates sanglants des mers, ... Il s'était passé tant de lunes depuis les événements qu'il n'était pas sure de se rappeler de tous les détails.

Il se devait de rejoindre au plus vite le fameux clan des Sanadas. Il avait tant entendu parler de celui-ci. La manière dont il s'était comporté lors de la guerre de Nakatsu avait produit des échosau-delà de bien des collines et des montagnes.

Inei avait demandé bien des fois son chemin. Et chaque fois des gens généreux lui avaient procuré offert le gîte, le couvert, remis dans le droit chemin.

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Devant la porte d'entrée du clan, il se redressa de toute sa hauteur. Inspecta les tours de guets d'un œil averti.

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Et il héla de sa voix grave et forte le garde de faction :

Holla, de la garde ! Je me nomme Inei, je suis un voyageur fatigué qui désirerait s'entretenir avec votre supérieur. Auriez-vous l'amabilité de recevoir un pélerin ?

Sur ces mots il patienta qu'on lui ouvre le sas. Il se remémorait le nom de Fubuki Sama. Il se demandait curieusement à quoi elle pourrait bien ressembler tant il connaissait bien son âme.

Fubuki avait réussit à dormir! un exploit en ce moment! si bien que les premières heures du jour n'avait dérangé son repos et que Sen avait tout fait pour lui donner le plus de temps possible au cas ou elle se réveillerait d'elle-même, avant de se présenter près du futon pour la saluer et l'encourager d'une voix douce à se lever car:

Konichiwa Fubuki-sama! la journée ne fait que commencer mais déjà un pèlerin se présente aux portes du domaine.

la jeune samouraï papillonna un peu, le temps que les mots soient traduit par son esprit embrumé. La suite ressembla à un exercice de rapidité lors d'un incendie: la jeune femme bondit de sa couche et s'asperge le visage sous el auvent coté jardin pour ne pas inonder sa chambre, Sen le passa la serviette et sa maitresse repassa à l'intérieur pour enfiler un bas une robe simple, écoutant d'une oreille attentive le babillage de sa suivante, elle prit immédiatement el chemin le plus court pour rallier le Pavillon des cinq salons:

Aoki semble le reconnaitre. Mais n'est pas sur. il lui rappel quelqu'un tout au plus. Il à l'air d'avoir beaucoup marché. Et d'avoir connu des jours difficiles. Il a tout l'air d'un moine. Mais ce n'est pas Poum-sama.
La petite jeune fille parlait par petites phrases hachées car elle avait un peu de mal à suivre le rythme. Elle fit un effort pour prononcer son nom toujours avec respect, elle savait l'attachement de sa maitresse pour "petit-frère" mais se devait de la prévenir que malgré les apparences ce n'était pas lui... la course s'arrêta tout de suite et la fille d'Amateratsu repris son pas mesuré et régulier habituel. Son visage resta de marbre, mais se changement était éloquent, sen resta silencieuse au près d'elle, déjà le bâtiment était à portée de voix. l'un des soldat fit la navette, rapportant l'ordre d'ouvrir et d'escorté l'arrivant dans le salon du tanuki où l'attendait Fubuki...

Inei regarda le garde ouvrir les portes et s'approcher de lui.

Ce dernier s'inclina respectueusement en signe de bienvenue et de respect pour la tenue qu'il portait. Apparemment, il y avait longtemps qu'il n'avait plus rencontré de moine combattant. Ils étaient de fait très célèbres de par la sorcellerie et la magie qu'ils utilisaient surtout sur les champs de bataille.

Inei inclina la tête et suivit le garde vers le bâtiment d'accueil. Il croisa le regard d'une servante. Sans doute la suivante de Fubuki Sama. Elle avait l'aire intriguée et un peu craintive. Il est vrai que la tenue des Soheis, celle qu'ils portaient pour la vie de tous les jours avait de quoi attirer l'attention. Ils utilisaient une simple armure limitée à la poitrine sous leur habit de dessus. Cette protection était un O-Yoroi. Un linge blanc entourant le crâne rasé du combattant complétait celle-ci.

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Mais son visage laissait poindre une autre crainte, celle peut être de rencontrer un fantôme. Inei ne s'en formalisait pas, il devinait la genèse de cette crainte et cela lui rappela la raison de sa visite. Il continua de suivre le garde jusqu'à l'entrée du bâtiment. Là, il enleva ses chaussures et déposa son naginata ainsi que le palanquins sacrés ( O Mikoshi ) contenant un objet sacré qu'il emportait avec lui pour se protéger des mauvais bushis.

Laissant à la porte le garde, il pénétra dans le salon du tanuki, Il salua le tokonoma représentant le raton laveur et le contempla un long instant. Il se tourna et il l'aperçut. Il n'en doutait nullement, c'était bien Fubuki Sama. Il lui avait tellement décrit sa grande sœur qu'il n'y avait aucun doute. Il s'inclina profondément en signe du plus grand respect.

Konnishi wa,

Je me présente Inei, moine combattant du Daymio d'Oda. Veuillez excusez mon impardonnable curiosité, mais ne seriez-vous pas Fubuki Sama ?

Il entra et fit tout ce qu'un être éduqué pouvait faire de mieux. elle l'observa le plus discrètement et le plus sereinement possible, c'était bien un autre homme que Poum, ça voix lorsqu'il parla, fit disparaitre les derniers doutes. Mais en effet un "quelque-chose" titillait... c'était visiblement un frère d'arme, un autre élève du même temple. Elle répondit à son salut par une inclination souple et respectueuse avant de répondre un peu vite à son goût, mais Inei lui inspirait confiance et même de la sympathie:

Konnichiwa Inei-san, vous avez bien deviné, je suis la fille ainée d'Amateratsu-sama.
Vous avez fait une longue route pour arriver jusqu'ici, permettez que je vous offre un peu d'eau.

ayant dit elle appela un serviteur et ordonna qu'on apporte un peu de la source et des timbales. Tout ceci ne prit que quelques instants et après avoir servit son hôte elle bu une ou deux gorgées, appréciant la fraicheur vivifiante qui acheva de la réveiller en douceur, elle baissa la tête une seconde et poursuivit:

Maintenant c'est à moi d'être curieuse et de vous demander le but d'un pareil périple.
elle avait perçu sans qu'elle sache exactement comment, qu'il la reconnaissait: Poum lui aurait-il confié un message, mais alors pourquoi elle et pas Chanichan? ...elle se replaça un peu plus à l'aise, jambes sur le coté, ce qui permettait à Inei de se mettre en tailleur si le désirait et chassa vite toutes pensées de son esprit pour se concentrer sur son vis-à-vis. En samouraï, elle ne s'attendait à rien...

Inei se sentit observé, bien que discrètement, par la fille d'Amateratsu. C'était comme de juste, n'était ce pas là son rôle de juger ceux qui venaient se présenter aux portes de ce si glorieux clan.

Citation :: Konnichiwa Inei-san, vous avez bien deviné, je suis la fille ainée d'Amateratsu-sama.
Vous avez fait une longue route pour arriver jusqu'ici, permettez que vous offre un peu d'eau.

Il s'inclina de nouveau en signe de reconnaissance. il est vrai que son chemin avait été long et périlleux. A la seule idée d'accueillir cette eau, sa soif redoublait. Mais il s'efforça de ne rien en laisser paraitre.

Arigato, Fubuki Sama. Effectivement le chemin menant du Daymio d'Oda à vos contrées est bien long et périlleux. Il sera un grand honneur pour moi d'accepter l'eau que vous me proposer.

Il attendit que Fubuki Sama s'assit la première. Contrairement à l'idée communément répandue au Daymio d'Oda, Inei tenait en grand respect la gente féminine. Il lui vouait même une grande attention. Il ne croyait pas comme ces sots qu'elle fusse à la même hauteur que son bétail ou ses biens. Il s'assit donc en tailleur face à la fille d'Amateratsu et la contempla discrètement lui aussi. Avant de porter la coupelle d'eau à ses lèvres, il écarta légèrement le linge blanc de devant ses lèvres et but avidement. L'eau fraiche lui faisait le plus grand bien.

Citation :: Maintenant c'est à moi d'être curieuse et de vous demander le but d'un pareil périple.

A ces mots il baissa légèrement la tête. Il avait du mal de savoir par où commencer. Pourtant, il s'était maintes fois répéter dans sa tête ce moment. Il en avait appréhendé tous les aspects, tous les mots qu'il lui faudrait prononcer. Et au moment décisif, c'est comme s'il n'y avait rien eu de la sorte. Il respira profondément afin de rassembler ses forces pour parler vrai et juste. Il la fixa de ses yeux bleus, étrangeté qui le faisait reconnaitre immédiatement par les gens l'ayant déjà croisé :

Fubuki Sama, fille d'Amateratsu, vous vous demandez comment seulement j'ai pu prononcer votre nom alors que nous ne nous connaissons pas. Votre curiosité est bien légitime et beaucoup m'aurait déjà mis dehors pour une telle entrée en matière. Mais le seul fait que l'idée même ne vous en soit pas venue confirme en moi la certitude de votre bonté d'âme et me confirme surtout que vous êtes bien celle que vous prétendez être.

Vous vous demandez mais comment donc peut il savoir autant de choses à mon égard ? Serait-il voyant ? Ne vous méprenez pas, si je possède des dons de magie et d'incantation, ils n'y sont pour rien ici. Et je ne veux pas non plus vous manquer de respect ni vous blesser. Non, je devais être certain qu'il s'agissait bien de vous.

Je viens du temple Enryaku-ji situé sur Le mont Hiei, une montagne située aux frontières entre les préfectures de Kyōto et de Shiga. L'Enryaku-ji a été fondé au sommet du Mont Hiei par Saichō en 788. Il s'agit d'un très ancien temple réputé pour ses soheis.

Il y a de nombreuses lunes, nous nous trouvions mes frères moines et moi en visite dans un village nommé Gifu. Une grande catastrophe a plongé ce pays dans la misère. Les kamis ont envoyé de grandes vagues provenant de la mer pourtant bien éloignée. Cette eau a dévasté les maisons, les récoltes, laissant pour seul choix à ses habitants de fuir. Dans cet exode massif, bon nombre de personnes périmes avant de pouvoir rejoindre notre temple.

Nous avons recueilli beaucoup de familles en détresse. Nous les avons soignées, réconfortées du mieux qu'il nous était possible de le faire. Le malheur était immense. Bon nombre de femmes ne trouvaient plus leur époux, des enfants leurs parents. C'était affreux.

Un matin, je servis le déjeuner à ces malheureux quand je reconnu un de nos frère moine en loque assit dans un coin de la cour. Je m'approchais de lui et vis ses nombreuses blessures. De très anciennes mais de nouvelles. Étrangement, elles ne paraissaient pas provenir du tsunami. Je le questionnais mais il était plus mort que vif et pratiquement inconscient. Si bien qu'il ne pu m'éclaircir tout de suite sur son identité ou sur son histoire. Mais il est clair que les nouvelles blessures, noirâtres, étaient la preuve qu'il avait été frappé d’un tatari lancé par un puissant kami. Avec l'accord de notre supérieur, nous l'avons installé confortablement dans notre cloître. Nous avons pris soins de son pauvre corps. J'ai été désigné pour m'occuper tout personnellement de lui.

Après beaucoup d'efforts, son corps se remit partiellement mais pas son âme. Il réussit à parler et à prononcer son nom avec beaucoup d'efforts :

Sanada no Poum, Moine combattant du Daymio d'Otomo, village de Kurume

Inei saisit de nouveau sa coupelle et laissa l'eau lui rafraichir la gorge. Il regarda Fubuki Sama afin de saisir une réaction à son préambule.

Elle avait comme à son habitude observé ses mains et qualifié sa voix, ses manières... D'évidence un homme instruit et de bon sens. Elle l'écouta commencer un récit visiblement riche et complexe. Le Bushidoa avait parfois un goût amer, mais salvateur, car déjà au fur et à mesure qu'il s'ouvrait les images envahissait l'esprit de la jeune fille et convoquaient des souvenirs d'enfance et d'autres pas si lointains faisant écho à ses horreurs... Un drame personnel, du temps où sa nourrice veillait sur elle et l'accompagnait sur la plage pour respirer le bon air et s'amuser un peu; quelle était fière d'avoir reproduit avec le sable et des petits cailloux leur village et pour faire plus joli elle était allait cherché des brindilles et des plantes pour les jardin et le bois. A son retour assista à un spectacle qui la glaça, elle, petite fille insouciante encore; la mer avait entamé sa marée montante et les petits édifices érigés si laborieusement disparaissaient inéluctablement sou ses vagues. Sa nourrice contemplait ce désastre en silence, respectueuse et lui raconta, avec ce rire triste qui habillent les pires souffrances, que cela été arrivé dans le village de ses parents et qu'elle avait survécu car elle avait désobéit en allant jouer dans la montagne... et puis il y avait eu la famine qui finit par emporter sa petite sœur...
Sa respiration s'accéléra et ses yeux se voilèrent, elle retint ses larmes mais le rosit rehaussa ses joues. Il disait vrai c'était sur. Elle avait réfléchit à la disparition de Poum-Petit-frère et envisageait les pires possibilités, mais là tout était plus palpable plus réel: elle avait un témoin devant elle. Peut-être des ragots de la catastrophe avait courus en ville, mais elle avait tant à faire en ce moment, qu'elle n'avait pas pu s'en préoccuper vraiment et c'était loin. Tout ceci la plongea dans le désarrois, dans la précarité de l'existence et l'inimaginable puissance des kamis.
Elle se contenu pour ne pas blesser son visiteur par une réaction trop violente et lui répondit d'une voix qui ne trembla pas malgré sa gorge serré et après avoir profité qu'il buvait à nouveau pour s'essuyer discrètement les yeux:

Ineï-san, tout ceci m'aide beaucoup à voir clair et j'aimerais entendre la suite de votre récit. Néanmoins, si vous jugez que d'autres personnes mérites d'entendre tout cela, appelons qui de droit. Sinon je me ferais un honneur de reprendre vos mots et d'en instruire le clan.
Elle en avait déjà trop entendu et voulait tout savoir, la curiosité prenait le pas sur l'émotion. Et la politesse et l'attention à l'autre aident beaucoup, surtout lorsqu'on revient de loin, elles pansent les blessures de l'âme, si délicate et raccrochent durablement au monde des vivants mieux que tout autre soin. Elle se replaça donc et attendit la suite avec un peu plus de sérénité et une bonne dose de compassion...

Décidément cette eau était bien fraiche et c'était un délice. Sa soif petit à petit s'éloignait pour devenir un souvenir. Mais il avait encore tant à dire qu'il se remplit de nouveau sa coupelle en prévision de la suite.

Il remarqua un trouble certain chez Fubuki. Poum avait été fort aimé en ce clan. Cela était une évidence.

Citation :: Néanmoins, si vous jugez que d'autres personnes mérites d'entendre tout cela, appelons qui de droit.

Inei sourit sous son linge. Elle était bien brave de faire patienter sa curiosité.

Fubuki Sama, en effet, je suis venu en ces lieux afin d'y rencontrer plusieurs personnes. Vous étiez la première qui pouvait faire appel aux autres. J'ai un message et porte le kami de Poum Sama !

Il but une gorgée d'eau cette fois pour faire passer ses émotions. Là on arrivait à un moment de sa mission qui devenait cruciale : ces gens allaient-ils croire son histoire ? allaient-ils l'aider dans sa quête ? Rien n'était moins sûre.

Poum Sama m'a demandé de venir ici pour pouvoir y retrouver la sérénité de l'âme auprès de ceux qu'il aimait et qui lui faisait confiance. Son kami doit se trouver en ce village auprès des siens.

Il désirait, par ma bouche, rencontrer :
Chanichan pour lui dire adieu et lui dire une dernière fois 'je t'aime',
Samouraie pour lui exprimer sa fidèle amitié,
Mahiro pour s'excuser d'avoir été un si piètre parrain,
Chihiro pour s'excuser de l'avoir trahie quant à son devoir de keishi
Amateratsu pour lui assurer de son profond respect
et enfin Nath, et là c'est un mystère pour moi, de s'excuser de ne plus pouvoir boire le saké avec lui.

Tels sont ses mots.

Voilà, les dés en étaient jetés. Les personnes tant aimées de Poum allaient pouvoir, si elles le désiraient, entendre son histoire, ses derniers instants.

[HRP: navrée pour la lenteur, mais j'ai de nombreux imprévus en ce moment, j'espère être plus dispo les prochain jours./HRP]

Poum leur avait donc envoyé un messager; enfin, il lui avait envoyé un messager à faire introduire auprès de tous ceux qui avait compté pour lui chez Sanada. Elle ne put masquer un peu sa tristesse en constatant que "petit frère" n'avait pas prévu de message pour elle, qu'il utilisait surtout sa fonction au sein du clan. Pourtant, il l'avait décrite avec précision, tant physiquement que son caractère et ses manières: ce qui permettait à Ineï d'être sûr de se trouvait devant la bonne personne. Au moins il ne l'avait pas oublié et elle se rappela qu'il était avant tout un moine combattant et le fiancé de sa sœur, un homme droit...
Après la conclusion de l'homme, elle avait laisser ses pensées retrouver Poum et quelques moments forts qu'ils avaient partagés... Un oiseau vient se posé sur une branche basse à hauteur des yeux et d'un air résolu et presque colérique lança vers le ciel quelques trilles, comme pour ramener la jeune samouraï à la réalité, son visiteur attendait!

Elle se prosterna presque pour cacher la rougeur de confusion qui empourprée ses joues et parla de sa voix bien timbrée:

Toutes ces personnes sont ici et seront heureuses d'entendre elles-même ces dernières paroles d'un être cher.

elle s'étaient redressait et le regarda dans les yeux un bref instant, cela n'était pas bien vu, mais elle en avait besoin pour bien "sentir" son vis-à-vis, tranquillisée elle poursuivit:
Vous êtes dès maintenant notre hôte, n'ayez pas peur de déranger, vous êtes le bienvenu. Entrer partout où vous pourrez, je me porte garante de votre personne.

elle lui sourit et compléta;
Je ne suis pas très habituée au démarche religieuses et si il vous faut l'aide d'un prêtre pour installer le kami de Poum-sama, dans notre sanctuaire, nous avons l'honneur de connaitre Mayu-sama du temple d'Imari.

elle but à son tour deux gorgées d'eau fraiche et attendit au cas ou il voudrait ajouter autre chose. Cet homme l'intrigué mais la rassurée en même temps et elle serait contente de le revoir à l'occasion.

Pendant qu'il lui parlait, il constata un certain trouble apparaitre dans les yeux de Fubuki. Il en profita pour l'observer plus attentivement. Certes, l'émoi qu'elle ressentait devait raviver des souvenirs. Inei avait un peu honte d'être le messager et le responsable de ces sentiments de tristesse.

Citation :: Toutes ces personnes sont ici et seront heureuses d'entendre elles-même ces dernières paroles d'un être cher.

Il marqua un temps avant de répondre. Il aurait été malheureux qu'elle ne saisisse pas la nature profonde de sa mission.

Fubuki Sama, je suis heureux d'entendre que les personnes qui lui étaient chères sont prêtes à entendre mes paroles. Mais je veux surtout que vous en soyez l'inspiratrice auprès d'eux. Vous êtes une des personnes qui étiez des plus importante pour Poum. Vous devez être surement la deuxième personne a avoir le droit d'apprendre tout de lui et de son histoire.

Il s'inclina en signe de respect. Si bien que son visage toucha terre. Il resta ainsi prosterné un certain temps. Il se releva enfin.

Citation :: Vous êtes dès maintenant notre hôte, n'ayez pas peur de déranger, vous êtes le bienvenu. Entrer partout où vous pourrez, je me porte garante de votre personne.

Il lui rendit son sourire. Bien que son linge lui cachait en partie son visage, on pouvait le voir à l'éclat de ses yeux.

Arigato pour ces douces paroles Fubuki Sama. Je suis immensément honoré de l'accueil que vous me faites. Il serait bon que vous me meniez en une salle dans laquelle nous pourrions nous retrouver vous et les personnes concernées afin de pouvoir en parler tranquillement et sereinement. A ce sujet et connaissant mal votre village et votre clan , je souhaiterait que vous m'accompagnez en ce lieux.

Après un temps :

Ne vous faites pas de soucis au sujet du kami de Poum. S'il est vrai que pour un shinshoku, sa place pourrait être au sanctuaire de votre village, il aurait d'abord souhaité que Chanichan puisse exprimer ses désirs à ce sujet.

Il s'inclina de nouveau pour lui signifier que c'était à elle de prendre l'initiative en tant qu'être particulièrement chère à Poum. Il en avait effectivement voulu ainsi et ses paroles avaient été très claires à ce sujet. Il s'en rappelait comme si c'était hier :

Citation :: Inei, mon ami, va trouver Fubuki dont je t'ai déjà si longuement parlé. Elle saura prendre les initiatives adéquates afin de te présenter au clan. Grande sœur bien aimée saura t'ouvrir les portes. Je lui doit tellement et elle est si chère à mon cœur.

Fubuki répondit à son salut avec un sourire, elle avait aussi perçu le sien, malgré son "cache nez". L'entretien se déroulait assez bien. Le fait que Petit Frère lui ai confié son messager était une belle preuve de son affection et cela lui mettait un peu de baume au cœur. La jeune samouraï s'était un peu retranché derrière les protocoles et les traditions, qui veulent que l'homme parle le premier et qu'il doit se sentir "maitre de la conversation". Elle en avait besoin, d'abord car elle ne le connaissait pas et surtout pour ne pas "flancher", car Poum n'était n'importe qui et elle n'avait pu le cacher tout à fait...
Et puis ainsi il pouvait se montrer d'avantage et Ineï lui remettait tout dans les mains, avec obéissance à son frère. Elle s'apaisait en sa présence et se promit d'aller bruler de l'encens au près de Poum, une fois qu'il aurait été installé. Mais avant, place aux vivants!

Arigato gozaimasu Ineï-san. Je vous convie donc à m'accompagner au Shokudou, notre salle à manger de clan, tout d'abord pour nous restaurer et aussi pour y trouver les personnes que nous cherchons.

Elle s'inclina et se leva avec grâce pour lui montrer qu'elle avait bien comprit ses paroles et lui servir personnellement de guide. Elle héla aussi quelques serviteurs pour qu'ils aillent convier les Sanada au déjeuner. Enfin elle prit la direction du beau "palais de Chihiro" de son pas mesuré...

Elle était la "deuxième personne", elle le savait et ne s'en offusquait pas le moins du monde, c'était à elle de rester à sa place, sereine, impassible et bienveillante, comme toujours. Si l'occasion se présentait, elle discuterait avec Ineï de cette sensibilité supplémentaire qu'elle avait ramener de la guerre et qui interférait de plus en plus...