Choku Do
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 Quand une orpheline se présente...

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Chihiro
Kaolyn
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Kaolyn

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MessageSujet: Quand une orpheline se présente...   Quand une orpheline se présente... EmptyMer 22 Juin - 13:29

Le port altier, aussi fine et brune que ce qu'il peut lui rester comme souvenir de sa mère. Un simple portrait, un même prénom et un sceau gravé d'un nom l'ont emmené jusqu'aux portes du domaine Sanada. Sa mère n'est plus depuis de longues et longues lunes, elle ne l'a que trop peu connu d'ailleurs. Son existence avait été cachée à tous et pourtant sa mère l'idolatrait. Elle ne sait qui est son père de lui, elle possède juste le souvenir de ce que sa mère a pu lui narrer. Un guerrier, un samouraï fier, noble, beau et caractériel c'est tout ce qu'elle en a jamais su, sa mère restant fort secrète à ce sujet. Ils sont morts tous les deux c'est tout ce qu'elle sait.
Par contre le plus important est que sa mère aurait vécu ici. Elle était grande prêtresse d'Otomo. Grimace de la jeune fille qui sort tout juste de l'enfance du haut de ses quatorze printemps révolus. Elle a une aversion manifeste pour la religion et préfère de loin les combats. A la mort de sa mère elle a passé toute son enfance dans le monastère où celle-ci l'avait confiée avant de se laisser mourir de chagrin. Oui, c'est ce qui lui a été dit au monastère, ce que le parchemin qu'elle leur avait laissé avant de mourir évoquait.
Des perles de lune qui inspectent l'endroit d'un oeil critique. Le jour n'est pas encore levé mais faut dire que la gamine aime à se promener la nuit, sous la protection bienveillante de l'astre lunaire. Il l'a toujours attiré et elle se sent protégé par lui, elle ne sait pourquoi d'ailleurs. Des yeux d'un gris profond qui détaillent l'endroit et une fine main qui cogne le gong afin de signaler sa présence.
Que va t'elle dire elle n'en sait rien encore...pour l'instant, elle est poussée par la curiosité et le besoin de découvrir le passé de sa mère.
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Chihiro

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MessageSujet: Re: Quand une orpheline se présente...   Quand une orpheline se présente... EmptySam 25 Juin - 21:19

Cela faisait des jours et des jours qu'elle rentrait au petit matin, elle aimait ces heures en solitaire et la tranquillité de la nuit l'apaisait. Elle pouvait laisser errer son esprit la lune éclairait souvent ses pas et lui rappelait une grande amie maintenant disparu. Elle avançait donc vers la porte du clan, la tête dans les étoiles.

Son regard fut attiré par l'ombre fine qui semblait se découper dans la pénombre, une main sur son katana, prête à le sortir de son fourreau, elle avançait en essayant de faire le moins de bruit possible. Puis le bruit du gong qui résonne, le visiteur se fait annoncer. Elle se détend légèrement car en cette période trouble d'annonce de guerre, elle se méfiait toujours.

Les portes restaient closes, il faut dire qu'à cette heure là les gardes avaient tendance à s'assoupir, il faudrait qu'elle en parle avec Mahiro, enfin pas tout de suite là, son esprit tendu vers la porte et le visiteur elle s'approchait doucement.

La silhouette qu'elle apercevait, ressemblait à celle d'un adolescent, elle se détendit un peu plus, allongeant le pas et lança un


Konnichi wa !! Que puis je pour vous ?

Son coeur manqua plusieurs battement pendant que la jeune fille, car c'était une fille se tournait vers elle... ses yeux ... Par tous les kamis ... je les reconnaitrait entre milles... mais cela ne se peut pas...
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Kaolyn

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MessageSujet: Re: Quand une orpheline se présente...   Quand une orpheline se présente... EmptySam 25 Juin - 22:08

La patience est mère de toutes les vertus..Combien de fois le vieux sempaï ne lui avait-il pas dit. Mais est-ce le fait de se retrouver en ces lieux qui lui donne cette impression intense à la fois d'un inconnu et d'un retour à la maison ? Elle qui a été formée à ne jamais laisser transparaître ses émotions au combat, et à les canaliser dans la vie quotidienne, sent la nervosité la gagner alors qu'elle attend et commence à tourner en rond devant cette porte qui reste indubitablement fermée. Elle a pourtant cogné le gong assez fort.

GOOOOOOOOOOOOOoooooooooong GOOOOoooooong GOOOOooooooooong

La fine main de nouveau, qui vient cogner et s'annoncer. Soit les gardes dorment, soit ils sont vraiment non civilisés en ces lieux.

Le katana est en place. La fine lame l'est aussi. Un léger sourire qui se fait jour sur ses lèvres. S'ils ne viennent pas ouvrir elle va entrer. Un léger recul et elle lève la tête, mesurant exactement la hauteur de la muraille. La jeune fille est souple et agile et est habituée à se faufiler et grimper partout. Le vertige, elle ne connait pas. Elle recule encore, s'apprêtant à prendre son élan quand un bruissement de tissu l'interrompt.

Konnichi wa !! Que puis je pour vous ?

Les prunelles argentées se tournent vers la femme qui vient d'apparaitre. La lune est pleine cette nuit et l'éclat d'acier traverse les yeux de la jeune fille avant de réaliser que cette femme doit être du clan. Oh oui elle est du clan. La surprise qui se peint sur son visage, c'est la troisième fois ce jour qu'elle la voit. Il y a d'abord eu cette prêtresse au village, puis ensuite ce guerrier et maintenant cette femme.
Et la réponse ne se fait pas attendre alors qu'elle la salue d'une légère inclinaison de la tête.

Je veux entrer.

Ton direct et décisif, l'heure des révélations arrive. Non pas un je voudrais mais un je veux...


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Chihiro

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MessageSujet: Re: Quand une orpheline se présente...   Quand une orpheline se présente... EmptySam 25 Juin - 22:25

La jeune fille est trop jeune, pour être celle à qui ont appartenu ces yeux là, mais la ressemblance est bien troublante. Son cœur à repris son battement régulier et une légère brume à voilé son regard un court instant. Elle se reprend bien vite et répond à l'inclinaison de tête de la jeune adolescente. Elle avance et se tient maintenant près d'elle, la stature lui rappelle la même chose que le regard. Cela se pourrait il ? Pourquoi ne pas lui en avoir parlé par tous les kamis !

Vous allez me suivre et nous attendrons patiemment que les gardes ailles prévenir de votre arrivée, nous en profiterons pour parler toutes les deux.

Elle souriait presque malgré elle, la lune éclairait le visage de la jeune fille et lui révélait autre chose que le regard.
Comme elle lui ressemble... avec un rien de lui... ainsi va la vie...

Elle prit son trousseau et déverrouilla la porte, poussant de tout son poids contre celle-ci. S'effaça pour laisser l'adolescente pénétrer dans l'enceinte du clan, clan qui allait être aussi surprise qu'elle. Elle donna un coup de pied au soldat en faction, qui sorti de sa méditation plus vite qu'il ne l'aurait surement souhaité.

Quand l'on sera réveillé, prévient que j'attends avec .... elle se tourna pour montrer la jeune personne qui l'accompagnait. Nous allons nous installer dans la salle qu'affectionnait Fubuki, passe au sukudou que l'on nous apporte de quoi nous restaurer !

Toujours tourner vers l'adolescente...

Comment doit on vous nommer, jeune fille ?

La réponse lui donnerait surement confirmation de ce qu'elle ressentait au fond d'elle... Cela donnerait l'explication de la disparition de la grande prêtresse...
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Kaolyn

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MessageSujet: Re: Quand une orpheline se présente...   Quand une orpheline se présente... EmptySam 25 Juin - 23:03

Vous allez me suivre et nous attendrons patiemment que les gardes ailles prévenir de votre arrivée, nous en profiterons pour parler toutes les deux.

L'adolescente se dit que finalement il n'est pas bien difficile d'entrer dans le clan. La femme l'invite à la suivre et elle note que celle-ci ouvre elle-même les portes, sortant un lourd trousseau de clés. C'est bien sa veine, elle vient de tomber sur ce qui doit sans doute être la surintendante du clan. Et le regard ainsi que le subit sourire de cette femme la laisse sceptique.

Pourquoi donc me regardez-vous ainsi ?

Regard ironique qui se porte sur le garde qui se prend un coup de pied dans le fondement. Hochement de menton approbateur. Elle pointe un doigt en direction du garde avant de croiser ses bras et suivre la femme dans une salle.

Dites donc, si tous vos gardes sont aussi vigileants, je ne vois pas pourquoi vous laissez les portes fermées, autant les ouvrir ils auront meilleure vision des gens qui se présentent aux portes.

Comment doit on vous nommer, jeune fille ?

Alors qu'elle la suit, elle répond simplement, levant ses yeux sur la femme, qui a toujours ce petit sourire aux lèvres.

Mon nom est Kao. C'est ainsi que le sempaï me nommait au Monastère du Mont Kôya. Mais si l'on s'en réfère aux documents laissés par ma mère je suis Sanada no Kaolyn Seiwa-Genji.

Puis elle ne sait pourquoi cette femme lui inspire confiance de rajouter

Ma mère était la Grande Prêtresse d'Otomo et a vécu ici. Mon père aussi. Mais ils ont tous deux rejoint les kamis.

Le voile de tristesse qui passe dans les yeux de l'adolescente est vite remplacé par l'éclat d'acier qui traverse de nouveau son regard et le menton se dresse. Buté.


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MessageSujet: Re: Quand une orpheline se présente...   Quand une orpheline se présente... EmptySam 25 Juin - 23:24

La réponse, bien qu'elle si attendait, lui fit porter la main à la bouche... Son pauvre cœur qui s'emballait de nouveau, il lui fallut une grande minute pour se reprendre et pouvoir répondre à l'adolescente. Elle la regardait maintenant à la lumière des torches qui éclairaient la voute de l'entrée.

Je vous prie de bien vouloir m'excuser, de vous dévisager ainsi, mais le nom que vous venez d'évoquer me remue au plus profond de moi même... Votre mère vous a laissé son nom, comme un message pour nous, pour le clan, pour moi... Je peux dire, qu'elle comptait beaucoup pour moi, nous étions confidentes l'une de l'autre. Mais venez, nous n'allons pas parler de cela ici.

Elle passa une main tremblante sur la joue de l'adolescente, avant de la laisser retomber et tout en marchant vers la salle, continua son bavardage.

Les Sanada sont respectés et même si les portes sont fermées personne n'oserait pénétrer ici sans y être invité. Alors les gardes finissent par s'endormirent fautes de passage imprévu.

Elle se mit a rire doucement, décidément la vie lui réservait la plus belle des surprises, elle qui n'avait pas eu d'enfants, même si elle pouvait encore en avoir, allait s'occuper de cette personne là comme de sa fille, enfin tout du moins veillez sur la fille de son amie.

Elles pénétrèrent enfin dans la salle, d'un mouvement souple elle s'installa et tapota le cousin à son coté.


Venez vous installez Koa, votre mère et moi parlions des heures lors de nos insomnies quasi quotidiennes. Vous lui ressemblez tellement que cela en fait peur... le kami lunaire dont je n'arrive pas a retenir le nom était l'emblème de votre mère, c'est pourquoi j'aime rentrer à la nuit tombée, une impression qu'elle chemine à mes cotés en quelques sortes.

Pourquoi lui parlait elle de tout cela ? Pourquoi cette impression de bien être qu'elle n'avait pas connu depuis longtemps l'habitait elle ? Les questions se pressaient dans sa tête pendant qu'elle parlait de ce qu'elle ne disait jamais à personne. Un soupire ...

Elle me manque tellement.... Mais je suis la dernière des bakas... je monopolise la conversation... vous venez du Mont Köya dit vous ?

Elle qui tutoyait tout le monde ne pouvait s'empêcher de vouvoyez Kao. Les servantes légèrement endormies mais efficace firent leur entrée les bras charger de plateau contenant le thé ainsi que divers mets. Elles eurent un temps d'arrêt, et dévisagèrent l'adolescente avant de poser leur plateau respectifs et de s'en aller tout en chuchotant entre elles, sous le regard noir de chihiro.

Excusez les ... Je leur parlerais en privé tout à l'heure... Mais vous n'avez pas fini de voir ce regard ici, votre mère était connu et reconnu de tous. Et vous lui ressemblez tellement que cela en ai troublant.
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MessageSujet: Re: Quand une orpheline se présente...   Quand une orpheline se présente... EmptyDim 26 Juin - 3:23

Une main tremblante qui se pose sur sa joue. Si un détail n'avait sauté aux yeux de la jeune fille, c'est un geste contre lequel elle se serait rebiffée. Cette femme qui la dévisageait à la lueur des torches, Kao venait de s'apercevoir qu'elle avait les cheveux blancs. Or, petite sa mère lui racontait des histoires sur Tsukuyomi, sur les Sanada et sur sa meilleure amie qui avait des cheveux blancs. Cette fois c'est au tour de Kao d'être surprise. C'est que dans sa besace, elle est porteuse d'une missive scellée de la main de sa mère pour cette Chihiro, surintendante du clan Sanada. Elle n'a aucune idée de ce qu'elle recèle, c'est son sempaï, qui à son départ du monastère, la lui a remis entre les mains.
Il lui a dit de prendre en main sa destinée. Se reprenant la jeune geisha-combattante la suit d'un pas alerte et souple et vient s'asseoir près d'elle alors que la femme l'y invite.

Sourire en coin de la jeune fille lorsqu'elle lui parle des portes du clan. Si elle savait ce qu'elle s'apprêtait à faire lorsqu'elle lui est apparue, nul doute qu'elle n'oserait dire que personne n'oserait entrer dans le clan sans y être invité. Assise auprès d'elle, Kao l'écoute évoquer sa mère.

C'est donc vrai qu'elle était une grande prêtresse ? puis la question qui lui brûle les lèvres. Alors vous avez connu mon père ? vous savez qui il est ? Je ne sais pratiquement rien sur lui. C'est drôle je me souviens que lorsqu'elle me racontait des histoires sur les Sanada, elle me parlait surtout d'un général et elle disait que je lui ressemblais. Mais après elle me regardait et s'arrêtait toujours avec des larmes dans les yeux. Et elle disait que mon père il était très beau et qu'il était un guerrier et que beaucoup le craignaient. Un air rêveur qui passe sur le visage de la jeune fille. Alors je me suis toujours imaginé que mon père c'était ce général dont maman me racontait souvent l'histoire. Mais peut-être c'est pas lui, c'est quelqu'un d'autre. Mais un général ça inspire de la crainte non ?D'un geste gracieux, la tasse de thé passe entre ses mains. Elle le hume et le savoure à petites gorgées tout en écoutant la femme. Faut-il qu'elle se sente en confiance pour se livrer ainsi. C'est fort rare lorsqu'elle évoque sa mère et jamais elle ne parle de son père. Elle a longtemps pleuré sa mère qui est morte alors qu'elle n'avait que six ans.

Elle me manque tellement.... Mais je suis la dernière des bakas... je monopolise la conversation... vous venez du Mont Kôya dit vous ?

Je...oui c'est cela ! Le monastère du Mont Kôya. C'est l'endroit où se retiraient les ancêtres des Sanada lorsqu'ils sentaient que les kamis venaient les chercher. C'est mon sempaï qui m'a dit cela. Et jusqu'à ce qu'elle disparaisse rejoindre son kami lunaire, ma mère a veillé sur moi. Elle est morte de chagrin je ne sais pas pourquoi. Et elle repose au Mont Kôya.
Un regard qui glisse sur la femme qu'elle pense de plus en plus être la destinataire de la missive qu'elle doit remettre.

Je vous y mènerais si vous le souhaitez.

Les servantes qui la dévisagent avec insistance et qui soudain se mettent à chuchoter entre elles en se retirant. Froncement de sourcils et l'explication ne se fait pas attendre. Kao repose sa tasse et dévisage longuement son interlocutrice. Elle tire de l'intérieur de l'une de ses manches de kimono un parchemin que le temps n'a pas élimé, il faut dire qu'il a du rester sous bonne garde du sempaï durant toutes ces années. C'est fou ce que l'adolescente peut cacher sous ses manches de kimono. Elle tient la missive fermement dans sa main, déchiffrant le nom noté dessus. Puis redressant la tête, elle plante ses perles grises dans le regard de la femme.

Pardonnez-moi mais je dois remettre ce parchemin à la surintendante du clan. C'est bien vous Chihiro n'est-ce pas ? C'est un parchemin scellé de ma mère.


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MessageSujet: Re: Quand une orpheline se présente...   Quand une orpheline se présente... EmptyDim 26 Juin - 7:17

Tout en écoutant les interrogations de la jeune kaolyn, elle ne pouvait s'empêcher de sourire, la fraicheur de la jeune femme et son impétuosité lui rappelait deux êtres, elle était la réunion parfaite des deux. La curiosité de l'une et le besoin de tout savoir de l'autre. Il lui faudrait de la patience à cette jeune demoiselle pour faire son entrée dans le clan, si c'est ce qu'elle désirait. Il allait falloir la canaliser doucement si possible, lui apprendre l'histoire du clan. Enfin ce que elle en savait.

Puis cette phrase...


Elle est morte de chagrin je ne sais pas pourquoi. Et elle repose au Mont Kôya.

Elle pensait le savoir... Mais ne l'avait jamais révélé à qui que ce soit. Cela était resté dans sa tête et dans son cœur, quand Kaolyn était parti dans la montagne, à la poursuite d'une idée et par la suite lors de sa disparition. Elle n'était pas prête à le dire, ni aujourd'hui, ni sans doute jamais. Elle devait savoir ce que son amie avait raconté à sa fille quand elle était encore qu'un jeune enfant. Il allait lui falloir faire attention à ce qu'elle pouvait dire ou taire.

Je vous y mènerais si vous le souhaitez.

Elle sourit à l'idée de sortir de cette ville qui lui prenait une grosse partie de son temps, mais elle savait aussi que cela ne serait sans doute possible que dans un futur lointain.

Je suis Shomin de la ville de Kurume et de part ce fait je ne peux malheureusement pas m'éloigner d'ici que pour une très courte période... une journée seulement et encore faut il que je reste à porter de coursier si l'on a besoin de moi. Mais je retiens votre proposition, j'aimerai bien voir les lieux qui ont étés le refuge de la grande prêtresse.

Votre mère à commencer par être la prêtresse du clan avant de prendre d'avantage de charge, elle était la prêtresse pour tout le japon. Son avis comptait, elle était connu bien au delà des portes des Sanada.


Un mouvement de manche d'un kimono qui aurait bien besoin d'être changé, un rouleau de feuille de riz qui surgit comme par magie, et un regard qui la transperce.

Pardonnez-moi mais je dois remettre ce parchemin à la surintendante du clan. C'est bien vous Chihiro n'est-ce pas ? C'est un parchemin scellé de ma mère.

Les deux regards qui se sondent, le gris perle qui sonde le bleu azur ou inversement, un simple clignement de paupières de Chihiro qui sent son regard de brouiller.

Je suis en effet la surintendante du clan Sanada... Sanada Amaiyoru no Chihiro...

Elle lui avait laisser une missive... une explication à se geste qui avait pris tout le monde de court. Koa avait-elle vue, un jour le dos de sa mère et si oui sans souviendrait-elle ? Peu connaissait les marques qu'un certain combat avait laissé. Cela prouverait la filiation si besoin. Elle réfléchissait à toute allure sans que rien ne transparaisse, du moins l'espérait elle.

Ses mains tremblaient légèrement lorsqu'elle prit sa tasse afin de la porter à ses lèvres, et retrouver un semblant de calme, une tempête de curiosité faisait rage sous son crane. Laissant à la jeune fille le choix de lui donner maintenant ou d'attendre la confirmation de son identité.
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MessageSujet: Re: Quand une orpheline se présente...   Quand une orpheline se présente... EmptyDim 26 Juin - 19:08

Je suis en effet la surintendante du clan Sanada... Sanada Amaiyoru no Chihiro...

Le ton de la voix se veut assuré mais il y a comme une légère fêlure lorsqu'elle tend le papier de soie à la surintendante. Pourquoi ressent-elle de nouveau cet intense serrement de coeur, comme lorsque sa mère suivit le kami lunaire ? Et pour cacher cette faiblesse, l'adolescente courbe la tête devant cette femme aux cheveux blancs, elle ne doit jamais rien laisser transparaitre de ses sentiments c'est ce que son sempaï lui a enseigné.

Alors ceci vous revient.

Spoiler:

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Dernière édition par Kaolyn le Dim 26 Juin - 20:31, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Quand une orpheline se présente...   Quand une orpheline se présente... EmptyDim 26 Juin - 19:38

Un rouleau que l'on tend vers elle ... Sa main droite qui lâche la tasse, pour se porter à la hauteur du dit document... Un message d'une morte à une vivante comme par delà le temps... Une ou des réponses ou plus encore de questionnement ? Elle n'osait s'en emparer bien que koa lui tendait en lui affirmant que cela lui revenait.

Sa main qui fini par se refermer sur le document, un léger tremblement qui confirme son émoi, la main de koa qui se dessers afin de livrer le dernier message de sa mère. D'un mouvement qu'elle aurait souhaité moins abrupte, Chihiro heurte la table de sa tasse avant de finir de prendre le document.

Les deux mains posées de chaque coté du parchemin, elle le regarde et reconnait le sceau qui le maintient fermé. Aucun doute possible sur l'origine du document... un simple ruban l'entoure et empêche le sceaux de céder. Elle lève les yeux vers kao et lui sourit.


Si vous voulez bien m'excusez, j'aimerai en prendre lecture dès maintenant.

Sans attendre plus longuement, elle caresse d'un doigt le sceau avant de le faire sauter puis détache doucement le ruban qui maintient toujours le parchemin roulé. Elle commence doucement sa lecture, fermant son cœur, afin de ne pas être submergé par les émotions et se concentré uniquement sur le contenu du parchemin.

Ses mains tremblent toujours et parfois les larmes lui montent aux yeux mais il faut qu'elle ailles jusqu'au bout du testament de kaolyn, car c'est bien de cela qu'il s'agit. Elle le lit d'une traite, enregistrant les informations et uniquement celles-ci, elle le relirait chez elle et pourrait alors se laisser submergé par les émotions.


Kao ... avant toutes choses et les réponses à certaines de vos questions, je vous demande de bien vouloir me montrer votre dos.

Je sais que cela va vous paraitre particulier comme demande, mais votre mère m'informe d'un fait, qu'il me faut vérifier avant que notre chef de clan ne vous voit.

Je répondrai à certaines de vos questionnements après cela.


Elle laissa le temps nécessaire à l'adolescente pour digérer l'information et se plier à sa demande.
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MessageSujet: Re: Quand une orpheline se présente...   Quand une orpheline se présente... EmptyDim 26 Juin - 20:29

Sous la tête brune baissée, les paupières elles ne le sont pas et ne perdent rien des réactions de la surintendante. Aux perles de lune n'échappent point le tremblement de la main ni les yeux qui brillent de larmes.

Que recèle donc ce document ? Que lui a donc écrit sa mère ? Pourquoi sa mère ne lui a t'elle rien dit à elle avant de mourir ? Elle se souvient qu'elle était venu l'embrasser comme tous les soirs et lui avait narré longuement l'histoire de ce clan. L'enfant qu'elle était ne s'en lassait jamais, imaginant toutes les beautés que sa mère lui décrivait, les jardins harmonieux dont elle parlait, les cerisiers dont les fleurs étaient les plus belles de tout Otomo, et l'okiya, le sanctuaire, et surtout ce lac dont sa mère lui parlait longuement. C'était son endroit préféré. Souvent, elle lui racontait ses promenades au bord du lac avec ce général qui revenait si souvent dans ses histoires. Mais sur son père, jamais un mot de plus que ce qu'elle lui en avait dit une fois.

L'adolescente observe tout. Et c'est silencieuse, qu'elle écoute la surintendante qui parle enfin.


Kao ... avant toutes choses et les réponses à certaines de vos questions, je vous demande de bien vouloir me montrer votre dos.

Je sais que cela va vous paraitre particulier comme demande, mais votre mère m'informe d'un fait, qu'il me faut vérifier avant que notre chef de clan ne vous voit.

Je répondrai à certaines de vos questionnements après cela..


Son dos !!! Pourquoi veut-elle qu'elle lui montre son dos !!! Certes elle sait qu'elle a une marque de naissance mais jamais elle n'a su de qui elle la tenait le pauvre sempaï d'ailleurs ne pouvait lui-même répondre aux nombreuses questions que lui avait posé la jeune fille lorsqu'elle avait découvert cette étrange cicatrice.
Comme une brûlure sur sa peau, en forme de griffe de dragon, entre les deux omoplates. Mais cela n'était pas douloureux le moins du monde, peut-être seulement quelque peu disgracieux mais la geisha-combattante n'en avait cure. Elle n'y prêtait même plus aucune attention désormais. Qu'avait donc écrit sa mère qui nécessite qu'elle doive montrer son dos à cette inconnue ?

Si tel est votre souhait et si c'est vraiment nécessaire....

Une moue de contrariété sur le visage démentant ses paroles, mais Kao sort un peigne d'écaille couleur de la lune, il lui vient de sa grand-mère maternelle, sa mère l'avait laissé dans ses affaires en partant. Remontant ses longs cheveux bruns, en une torsade qu'elle fiche en sauvage chignon sur sa nuque, c'est avec lenteur qu'elle dénoue le kimono qu'elle porte, et le laisse glisser sur ses épaules, jusqu'au bas des reins, ses mains resserrant négligemment les pans de son kimono afin de ne point paraitre impudique devant la femme aux cheveux blancs. Bien que cela ne gêne nullement la jeune fille.

Elle se tourne d'un bloc, offrant la peau laiteuse de son dos fin aux yeux de la surintendante.


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Ineï

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MessageSujet: Re: Quand une orpheline se présente...   Quand une orpheline se présente... EmptyDim 26 Juin - 23:25

Au petit matin, les gardes le réveillèrent. D'un bref coup de reins, il sauta sur ses pieds.

Et bien, quelle est cette attitude de me réveiller de si bon matin ? La guerre s'annonce-t-elle déjà ? Où, quand, comment ?

Il empoigna son katana et le brandit haut au-dessus de sa tête.

Le chef de la garde s'interposant :
Īwake no masutā. Une étrangère s'est présentée à la porte du clan. Il faut venir la voir de vos propres yeux. Tout le corps de garde ne fait que d'en parler. Mes kamis, il faut venir, vite.

Interloqué par cette étrange attitude, son désir de savoir étant réveillé, Inei fit ses ablutions et se rendit vers le poste de garde avec les soldats. Il était impatient de voir qui avait donc pu mettre en émoi les hommes.
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Chihiro

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MessageSujet: Re: Quand une orpheline se présente...   Quand une orpheline se présente... EmptyLun 27 Juin - 7:46

Kao se pliait avec un semblant de bonnes grâces, alors que sur sa figure était passé un voile de contrariété. Le peigne qui surgit, lui fait fermer les yeux un court instant, lui rappelant des vagues de souvenirs qui réussissaient à la tenir éveillée parfois des nuits entières.

Comme elle ressemble à kaolyn... Et dire qu'il va me falloir la prendre en charge... Ma prêtresse, chérie, tu me fais un bien drôle de cadeau par delà la mort.

Il lui faudrait lui révéler des choses qu'une amie peut dire, mais pas une mère. Mais comment la jeune Kao allait l'accepter ? Et elle arriverait-elle à partager sa vie en autre chose que sa position au sô et le travail que cela représentait et son travail d'intendante du clan qu'elle avait délaissé ces derniers temps. Son esprit pesait le pour et le contre tout en observant l'adolescente qui remontait ses cheveux, y plantait le peigne avant de se retourner tout d'un bloc afin de lui dévoiler son dos et plus précisément la partie entre les deux omoplates.

Là sous ses yeux, sur la peau laiteuse .... La Marque ... Cette Marque !! Ses deux mains se sont posées sur ses lèvres afin d'étouffer le cri qui s'échappe de sa bouche.

Elle se souvient de tout, comme si cela était arrivé la veille. Le jour où elle avait fini par faire plier Kaolyn et que cette dernière lui avait monté son dos, quelques temps après son retour de la montagne. Elle lui avait tout raconté alors... Tout ? A priori elle avait laissé dans l'ombre quelques passages, encore que, les mots n'avaient pas été prononcés clairement à l'époque mais laissé devinés. Zak pourrait confirmer la marque identique et le regretté Poum aurait pu le faire aussi. La filiation pour elle était faites... Restait l'identité du père à faire reconnaitre à Mahiro...


Gomen Kao, je vous demande de bien vouloir excusez ma réaction, mais la marque que vous portez dans le dos ...

Elle marque une pause, le regard toujours fixé sur la marque...

Je l'ai déjà vu sur le dos d'une autre personne et cette personne était votre mère... Dans des circonstances que je vous conterai surement un jour, vu que votre mère me demande de prendre soin de vous...

Ma maison sera toujours la votre, ma porte toujours ouverte, puisque votre mère, comme elle l'écrit, elle même, était ma sœur de cœur. Si vous voulez de moi en mère adoptive, je serai celle là.

Je vous demande de ne montrer cette marque à personne, tel est le souhait de votre mère.


Remonte, d'une main, le haut du kimono, en faisant attention de ne pas effleurer la marque de naissance, signe qu'un kami avait laissé...


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Kaolyn

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MessageSujet: Re: Quand une orpheline se présente...   Quand une orpheline se présente... EmptyLun 27 Juin - 14:58

Troublée, la jeune fille l'était. Qu'est-ce que cela signifiait ? Pourquoi ce cri étouffé dans la bouche de la surintendante en voyant sa tache de naissance ? Ce n'était pas le fait seul qu'elle possède la même marque que sa mère, elle sentait bien qu'il y avait autre chose. Qu'est-ce que cette marque avait de si terrible. De si spécial. Et pourquoi la surintendante lui parlait-elle avec autant de déférence ? Elle croirait entendre son sempaï par moment il lui parlait toujours avec attention et respect.

Je vous demande de ne montrer cette marque à personne, tel est le souhait de votre mère.

Pourquoi ? La question fuse alors même qu'elle se souvient d'une conversation avec son sempaï quelques temps après lui avoir fait part de son envie de quitter le monastère. Sur le moment elle n'avait pas compris mais à cet instant les mots commencent à prendre sens.

Sanada no Kaolyn Seiwa-Genji est votre nom. Votre mère vous avait emmené en ces lieux afin de vous protéger et vous cacher. Kao, vous êtes la descendante directe de la Maison Impériale Seiwa-Genji. Je ne sais comment, mais votre vie est liée à celle des Sanada. Un clan qui fut l'un des plus puissants d'Otomo. Voyez, leurs ancêtres sont ici. En ces lieux, vous étiez à l'abri, durant toutes ces années, nul n'a connu votre existence et personne ne se serait hasardé ici, autre qu'un Sanada. Malheureusement votre mère craignait non point pour la sienne, mais pour votre vie. Elle n'avait aucune confiance dans le clan dont l'une de vos cousines est la chef. C'est pourquoi elle a tenu à ce que vous soyiez élevée ici et que je m'occupe de votre éducation. Loin de ces luttes intestines de pouvoir. Loin de ceux qui auraient pu vouloir du mal à votre personne. Mais aujourd'hui il est temps que vous rejoignez vos terres et que vous vous présentiez au Domaine Sanada. Je vous ai inculqué tout ce que je savais, d'autres, ailleurs, ont d'autres choses à vous apprendre.

La réaction de la surintendante, celle des servantes tout à l'heure qui se sont mises à chuchoter en la voyant, ce guerrier en place publique et cette prêtresse qui semblait avoir vu comme un spectre.

Elle veut savoir !!!

Pourquoi Chihiro-sama me demandez-vous cela ? Croyez-vous donc que j'ouvre mon kimono aux quatre vents ? L'oeil est irrité, la voix contrariée.
Et puis pourquoi si je ne dois le montrer à personne avez-vous voulu voir vous ? Que me cachez-vous ?Elle n'aime pas ça la jeune fille, non, elle n'aime vraiment pas la tournure que prennent les évènements. Même les gardes qu'elle n'a pas manqué d'observer du coin de l'oeil sont tournés vers les bâtiments et elle en voit certains qui pointent le doigt en direction du lieu où elles se trouvent.

Terminant de renouer soigneusement son kimono, ses petits pieds chaussés de zoris claquent furieusement le sol et sa voix monte légèrement d'un ton, vibrante d'indignation mais surtout la gamine de quatorze printemps se sent soudainement sans défense face à cette femme qui semble détenir une vérité qu'elle même ne comprend pas et dont elle est encore bien loin d'imaginer toute l'ampleur. Puis ses dernières paroles qui la laisse coite, bouche entrouverte, si elle pouvait gober les mouches assurément qu'elle le ferait.

Ma maison sera toujours la votre, ma porte toujours ouverte, puisque votre mère, comme elle l'écrit, elle même, était ma sœur de cœur. Si vous voulez de moi en mère adoptive, je serai celle là.

Et le jeune front se plisse sous une intense réflexion, tentant de comprendre ce qui reste incompréhensible pour elle.

Pourquoi m'ouvrir votre porte ainsi ? Je ne suis qu'une étrangère qui ait de plus passé ces huit dernières années en compagnie d'un vieil homme sur les hauteurs d'un Mont désertique. Il ne s'agit pas que de ma mère n'est-ce pas ? Que peuvent-ils savoir des angoisses et des peurs d'une petite fille de six ans qui a vécu dans le souvenir d'une mère qui était son seul point de repère et dont elle n'a jamais compris comment on pouvait en arriver à se laisser mourir de chagrin, elle qui apparemment avait tout mais sûrement pas l'essentiel pour se laisser partir ainsi. De toutes ces années ou pour survivre elle s'était forgée un caractère et une carapace à toute épreuve. Seuls lui importaient les apprentissages de son sempaï, et il avait été là pour elle, tel un bambou inébranlable, lui apportant tout son savoir. Elle en savait sans doute plus du haut de ses quatorze printemps que quelques bushidos non initiés.
Ne jamais montrer ses peurs ni ses angoisses, respirer, recentrer son point d'énergie, retrouver son calme intérieur.
L'éclat de colère se dissipe pour laisser place à un air contrit et la jeune fille fait preuve d'humilité soudaine devant la surintendante, inclinant la tête avant de demander d'un ton extrêmement calme.

Qu'est-ce qu'il se passe ? Que dois-je faire maintenant ?


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Ineï

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MessageSujet: Re: Quand une orpheline se présente...   Quand une orpheline se présente... EmptyLun 27 Juin - 17:51

Citation :
Qu'est-ce qu'il se passe ? Que dois-je faire maintenant ?

C'est à ce moment qu'Inei entra dans la pièce. Il eut le temps d'apercevoir LA marque ! Avec empressement il s'inclina trois fois devant l'adolescente comme devant une princesse de la cour. En se relevant, il se reprit : était-ce donc possible ? Mais rien n'avait laissé supposé une surprise pareille. A aucun moment, son amie ne lui avait parlé d'une descendance. Il devint songeur. Et essaya de cacher sa surprise face à ce jeune visage si ressemblant. On ne l'avait donc pas dérangé pour rien. Le moment était historique. Mais aussi délicat. Comment cette étrangère allait-t-elle réagir face à la vérité. Allait-elle rester au sein du clan ? Tant de questions se' bousculaient dans sa tête. Mais il se reprit

Konnishi wa. Je me nomme Sanada no Inei. Je vous souhaite la bienvenue au sein de votre clan.

Il avait bien insisté sur le "votre" afin d'observer sa réaction
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Chihiro

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MessageSujet: Re: Quand une orpheline se présente...   Quand une orpheline se présente... EmptyMar 28 Juin - 5:55

Elle savait que les questions allaient pleuvoir, mais là c'était une véritable avalanche qui lui tombait dessus...

Pourquoi ? ... Pourquoi Chihiro-sama me demandez-vous cela ? ... Croyez-vous donc que j'ouvre mon kimono aux quatre vents ? ... Et puis pourquoi si je ne dois le montrer à personne avez-vous voulu voir vous ? ... Que me cachez-vous ? ... Pourquoi m'ouvrir votre porte ainsi ? ... Je ne suis qu'une étrangère qui ait de plus passé ces huit dernières années en compagnie d'un vieil homme sur les hauteurs d'un Mont désertique. Il ne s'agit pas que de ma mère n'est-ce pas ? ...
et puis Qu'est-ce qu'il se passe ? Que dois-je faire maintenant ?

Elle essayait de les retenir et de les emmagasiner, afin de répondre aux plus urgentes et de laisser les autres pour les jours prochains, car il allait falloir qu'elle prenne son temps pour y répondre. Trier dans sa mémoire ce qu'elle pouvait dire et ce qu'elle devait taire.

Elle allait ouvrir la bouche afin déjà d'apaiser Kao et lui donner une première information, quand un homme surgit dans la pièce sans y avoir été invité, il se présentait comme un membre du clan, les couleurs de ses vêtements l'attestait d'ailleurs.

Elle se leva d'un bond et se place entre Ineï, car c'est ainsi qu'il se nommait, et Kao, la main sur la tsuka de son katana, prête à transpercer le corps de l'homme s'il se montrait menaçant.

Sortez à reculons d'ici ! Où vous êtes entrée sans autorisation ! Sortez !

Sa voix était forte et grave, amplifiée par la colère sourde qui l'habitait, et montait par vague, ne lui était pas inconnue, mais celle-ci d'habitude venait lors de certaines discussions au conseil du sô et n'explosait jamais. Elle arrivait à l'étouffer dans l'œuf, alors que là, elle la canalisait pour la laisser déverser en elle l'adrénaline nécessaire à tout combat.

Allez vous placer près des gardes ... Je ferai appelle à vous, si j'en éprouve le besoin ! ... En Attendant ne laissez personne faire comme vous et pénétrer ici sans que j'en sois d'abord informée ! ... Personne vous entendez !Même notre chef de clan ! ... Tant que je n'ai pas parlé avec la jeune personne qui est dans cette pièce !

Sa voix avait retrouvée un semblant de normalité, même si parfois elle devait reprendre sa respiration afin de faire retomber la tension qui s'était accumulé en elle. L'homme lui lançant des regards plus qu'interrogatif sur son soudain accès de colère.

Dites aux gardes de ne pas mentionner l'invité que nous recevons ! Et j'aurai une conversation avec vous plus tard... En attendant vous fermez à double tour votre bouche sur ce que vous avez pu entrapercevoir ici !

Elle regardait l'homme sans baisser sa garde, ses pieds fermement ancrés dans le sol et bien en appui. Il ne faudrait pas croire qu'il lui en conterait, si jamais il essayait seulement un pas en avant.


[HRP: attention LJDIneï ... Poum connaissait Kaolyn qui était une de ses amies... mais qu'en est il d'Ineï là c'est une autre histoire et rien dans le poste d'entrée au clan ne laisse envisager que ce dernier ai connu Kaolyn]
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MessageSujet: Re: Quand une orpheline se présente...   Quand une orpheline se présente... EmptyMar 28 Juin - 16:15

(ljd Inei effectivement soit tu as changé de perso et dans ce cas ton pantin ne peut avoir connu Kaolyn soit tu as juste effectué un changement de nom et là par contre ça change la donne. Dans le sens ou non seulement Poum fait partie des trois personnes à avoir vu cette marque mais également dans le sens ou la grande prêtresse peut avoir laissé un document attestant qu'elle fait de Poum son successeur et en l'état actuel de ce qui se passe en religion sur Otomo ça aurait pas été un mal. Après à toi de voir comment tu orientes ton perso j'ai pas suivi ce qui lui est arrivé^^)


Un homme qui entre soudain et qui s'incline trois fois bien bas devant elle. Pas le temps de comprendre la signification de ce geste que déjà la surintendante a porté la main à son katana et s'est interposé entre elle et l'homme. Et le ton est péremptoire et sans appel. L'adolescente accumule en son esprit toutes les informations qui lui arrivent. Cet homme vient de lui souhaiter la bienvenue dans son clan. Pourquoi son clan ? qu'à t'elle à voir avec ce clan elle hormis le fait que ses parents y ont tous deux vécu ? Pourquoi la surintendante semble si menaçante envers lui ? L'adolescente réalise alors qu'il a sans aucun doute assisté à la scène et vu ce que seule la femme aux cheveux blancs devait voir. Sans doute la cause de la colère de la femme devant elle. Kao ne bouge pas. Son kozuka est fixé à la tsuba de son katana et elle l'aurait déjà en main si elle avait suspecté le moindre danger. L'homme semble faire partie du clan.
Oeil qui se fait interrogateur lorsqu'elle entend les ordres de la surintendante. Interdire l'accès au chef du clan ? Ne point parler de sa présence en ces lieux. L'adolescente arbore un visage impassible, ne laissant rien apercevoir de ses états d'âme mais elle commence lentement à assimiler le fait que sa présence risque d'avoir des répercussions autre que sur la petite vie tranquille et retirée qu'elle a eu jusqu'à ce jour au Mont kôya. Mais il y a toutes ces questions restées sans réponse et la brume voile ses yeux.

On ne peut pas chasser le brouillard avec un éventail et elle n'a plus qu'à s'armer de patience. Ce qui est déjà tout un combat pour l'adolescente farouche et emplie de fougue qu'elle est.


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MessageSujet: Re: Quand une orpheline se présente...   Quand une orpheline se présente... EmptyMar 28 Juin - 18:36

(Je me suis pas mal creusé la tête pour mon retour. Voici en 2 mots l'avenue d'Inei : Je suis un moine combattant. J'ai connu Poum avant sa fin atroce, quand il fût victime d'un tatari. En fait, lors de son dernier soupir, une partie de l'âme de Poum s'est échappée de lui et a pénétré en Inei. Faisant d'Inei une double personnalité qu'il ne maitrise et qu'il ne reconnait pas toujours.
Son vrai nom est Sanada no Hozoin In'ei. Cette idée permet à Inei de connaitre pas mal de choses que Poum connaissait ^^ Tordu, hein...
n.b. posté dans "la carte du clan")

Il n'avait pas encore eu le temps de se remettre debout que Chihiro, son amie, enfin il le croyait, se plaça entre Kao et lui d'un air menaçant. Il connaissait suffisamment les femmes du clan pour savoir quand ne pas insister. De plus, il était exact que personne ne l'avait prié d'entrer. Dans sa précipitation, son impatiente, il en avait oublié que malgré la disparition de Fubuki, les portes n'en étaient pas moins gardées.

Watashi no shin'nyū o yurushite kudasai (veuillez excuser mon intrusion). Milles hontes à moi de vous avoir dérangée, oh honorable Chihiro Dono. Mon empressement n'avait d'égal que ma bêtise. Je vais de ce pas assurer vos ordres et mettre de l'ordre dans la garde. Les hommes se relâchent depuis la disoparition de Fubuki.

Il s'inclina de nouveau trois fois devant Chihiro d'abord et de nouveau devant Kao. Sans un mot de plus, il fit sa sortie et harangua la troupe afin de la mettre à sa tâche.
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MessageSujet: Re: Quand une orpheline se présente...   Quand une orpheline se présente... EmptyMar 28 Juin - 20:07

Elle y était peut être allé un peu fort dans son attitude, mais il allait falloir les choses en place avant que cela ne perturbe de trop l'activité du clan et l'intégration de Kao, si tel était son choix bien sur.

Elle se détendit légèrement et inclina la tête en direction d'Ineï. Elle se souvenait avoir entendu parlé de son arrivée et qu'il avait accompagné Poum-chan, son keikan, dans les derniers jours de sa vie. Que ce dernier l'avait chargé de venir dans le clan afin d'y déposer ses cendres et délivrer un mot d'adieu à ses amis.

Elle avait bien sur reconnu l'habit du moine combattant, mais le peu de son visage qui en sortait lui permettait mal de lire ce qui pouvait se trouver sous son crane.


Elle attendit que ce dernier fut sorti, pour se retourner vers Kao et la regarda avec dans les yeux avec une vague de tendresse.

Ma chère enfant... Il va me falloir du temps pour répondre à toutes tes questions... Vient ... Prend un peu de nourriture, pendant que je vais essayer de te donner une ou des réponses...

Joignant le geste à la parole, elle avait déjà repris sa place et servit deux tasses d'un thé tiède... Elle qui en buvait à longueur de temps l'aimait à toutes les températures.

Ta mère dès mon arrivée au clan m'a accueillit avec la plus grande amitié. Nous avons appris à nous apprécier de plus en plus pour devenir confidente l'une de l'autre. Peu de temps après mon arrivée, ta mère apprenait qu'elle était la sœur d'une chef de clan. D'abord surprise, surtout qu'elle venait d'être nommée grande prêtresse. Tu pense bien qu'elle recevait tout cela avec des grands points d'interrogation. Puis sa sœur l'informa qu'elle avait aussi une cousine qui elle même dirigeait un clan. Le tout dispersé dans tout le japon.

Elle marque une pose afin de rafraichir sa mémoire et s'humecter la bouche, la fatigue de la journée commençant à se faire légèrement sentir.

Ne me demande pas le nom des lieux où elles résident, je ne m'en souviens plus... Je ne sais plus laquelle des deux voulaient lui faire épouser un de ses généraux ...
Alors que ta mère n'a eu qu'un seul vrai amour... Amour qu'elle savait non vraiment partagé. Il était des plus aimable avec elle, aimait discuter avec elle, faut dire qu'elle était un sacré puits de science. Mais je n'ai jamais vraiment su s'il l'aimait vraiment ... Elle nous plus je pense. Ce guerrier, car s'en était un, était l'un de nos chefs de clan.


Nouvelle pose dans son récit, se demandant si elle était assez précise, nouvelle gorgée de thé...

Nous avions deux chefs de clan, des jumeaux, les oncles de notre Mahiro-dono. Nobushige et Akato. Autant l'un était conciliant et dur quand il le fallait, autant l'autre se faisait imposé par la force s'il le fallait. Ta mère vouait un amour sans nom à Nobushige. Akato en avait développé une certaine jalousie, lui qui courait de couche en couche, et a qui nulle femme, ne semblait pouvoir ou vouloir résister. Je fais partie de celles qui ont résisté.

Caressant le parchemin, d'une main distraite et se remémorant, ce que Kaolyn-chan lui avait raconté un soir, elle se dit qu'elle devait continuer.

Ta mère a résisté longtemps aux avances d'Akato, que seulement deux ou trois petits détails permettaient de différenciés de son jumeau. Un soir, elle est venue me voir pour m'annoncer l'impensable, Akato s'était joué d'elle, lors d'une nuit de pleine lune... Il s'était fait passer pour son frère auprès de ta mère alors que seule l'astre de nuit les éclairaient... Ce n'ai qu'une fois remise de ses émotions et surtout il lui avait annoncer d'une voix froide ... je suis sur que Mon cher Frère ne t'a jamais possédé de la sorte ! Nobu est bien trop respectueux ! La honte était sur elle qui n'avait pas su résisté... ainsi ta mère avait vu la chose.

Elle ferme les yeux un court instant, venant de révéler à la fille de kaolyn sa conception, car elle en était sur maintenant cela remontait à ce jour là.

Il y eu quelques tensions dans le clan à la même époque, Ta mère et moi voulions qu'akato lui fasses des excuses, choses qu'il n'a jamais faites.

Akato qui partageait le même kami que ta mère, s'est laissé envahir par la partie noire de son kami. Il n'était plus le maître de ses émotions, ni de ses agissements. Ta mère à été dans la montagne le combattre, enfin combattre la partie noire de son kami.


Elle avait raconté tout cela les yeux posés sur le panneau face à elle, comme l'on raconte une histoire à une enfant, sauf que c'était une partie qui faisait partie de sa propre vie, de leur vie, de la vie du clan dans son entier. Les choses lui revenant en même temps qu'elles sortaient de sa bouche, il lui faudrait entrer un peu plus dans certaines choses, elle le savait bien...
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MessageSujet: Re: Quand une orpheline se présente...   Quand une orpheline se présente... EmptyMer 29 Juin - 2:23

De la nourriture offerte et du vouvoiement, voila que la surintendante se met à la tutoyer, la regardant avec une drôle de lueur dans les yeux. La jeune Kao obtempère, se servant quelques yakitoris, venant s'asseoir auprès d'elle.
La surintendante et la jeune fille sont de nouveau seules toutes les deux et Kao ne peut s'empêcher de l'observer à la lueur des torches. Une certaine émotion étreint le visage de la femme aux cheveux blancs, son regard se fait plus intense et plus grave. Et elle commence à lui parler de la Grande prêtresse.
L'adolescente écoute, buvant toutes ses paroles, et se retrouve transportée huit années en arrière, lorsque sa mère lui narrait ses histoires. Elle ne montre aucune surprise lorsque Chihiro lui parle de la famille de sa mère. Elle savait pour sa tante mais ignorait pour la cousine. Elle ne dit pas qu'elle a envoyé missive à la soeur de sa mère et que celle-ci est actuellement retirée dans un monastère.
Dans un silence quasi religieux, Kao l'écoute lui parler de sa mère. Cette femme dont elle se souvient vaguement comme d'une femme splendide, dont le visage était avec elle d'une douceur intense et Kao se souvient avoir vu tellement de chagrin dans les yeux de sa mère. Elle se souvient même avoir surpris des larmes dans ses yeux, les très rares fois ou elle lui a dit quelques paroles sur son père. Et ce qui était incompréhensible pour l'enfant de six ans qu'elle était autrefois, commence à prendre sens pour la jeune fille de bientôt quinze printemps. Nul doute que sa mère fut une personne qui fut respectée et aimée par de nombreuses personnes. Sursaut surpris de la jeune fille lorsqu'un général qu'elle aurait du épouser est mentionné. Jamais sa mère ne lui a raconté ça. Celui dont elle lui parlait faisait parti de ce clan qu'elle lui avait décrit comme un lieu si merveilleux et apaisant.
Et plus la surintendante avance dans son récit, plus la jeune fille se fait captivée et pose l'assiette qu'elle tenait en main sur la petite table.
Les perles grises se voilent à plusieurs reprise, alors que les souvenirs qu'elle a de sa mère, remontent par vague dans sa conscience. Son sublime parfum mélange de ces fleurs d'oranger et de cerisier qu'elle affectionnait particulièrement remonte aux narines de Kao. Elle a soudain cette sensation étrange de sentir un souffle de vent sur elle et une présence en ces lieux. Inconsciemment son regard se porte au-delà des vitraux, vers une lune qui brille intensément cette nuit.

Ta mère vouait un amour sans nom à Nobushige. Akato en avait développé une certaine jalousie, lui qui courait de couche en couche, et a qui nulle femme, ne semblait pouvoir ou vouloir résister.

Elle connait maintenant le nom de ces deux personnes dont lui parlait sa mère et elle sent que le général en question n'est autre que cet homme dont elle lui narrait les discussions, les promenades, elle lui a dit l'avoir approché pour la première fois alors qu'il était arrivé blessé, dans la gargote que sa mère avait ouverte.

Les sourcils qui se froncent et le regard qui se durcit. Les paroles de la surintendante se font plus dures, plus précises et plus incisives. Kao ne bouge plus, est comme statufiée apprenant de la bouche même de cette femme dans quelle condition elle a été conçue. Le visage pâlit, les jointures des mains de la jeune fille se tendent sous les poings qui se ferment sous ce qu'elle apprend. Et elle comprend soudain l'attitude de sa mère, qui s'arrêtait parfois de parler en la regardant et dont les larmes ne pouvaient s'empêcher de couler. Mais l'horreur du récit ne s'arrête pas là et la jeune combattante écoute sans ciller les détails affreux qui lui sont révélés. Son père. Chef de ce clan. Un homme dur et autoritaire. Un guerrier avec de la prestance et du charisme, craint de beaucoup certainement. Comment une femme comme sa mère et un tel homme ont-ils pu s'unir et la concevoir elle ? Les perles se ferment un instant alors qu'elle ne peut retenir la fine larme qui s'échappe sur sa joue.
Se reprendre, ne pas se laisser toucher ni émouvoir, ne pas juger cet homme ni son attitude. Il est son père, elle lui doit néanmoins respect. Si sa mère est allé combattre pour l'aider pourquoi l'a t'elle fait si c'est son frère qu'elle aimait ? Peut-être savait-elle déjà qu'elle était là, elle et à t'elle voulu la protéger alors qu'elle n'était encore que foetus en son ventre. L'a t'elle fait par conscience et non par amour, pour sauver ce qu'il restait encore à sauver chez son père et pour venir en aide à ce clan pour lequel elle semblait éprouver tant d'amour et de passion ? Car elle avait le choix de vivre dans le clan de cette femme qui se trouve être sa tante et elle ne l'a pas fait. Il devait bien y avoir une raison à ceci.
L'esprit de Kao assimile ce qu'elle vient d'entendre mais ça fait mal dans tout son être. Par contre ce qui est étonnant, c'est que la surintendante ne parle nullement de la mort de son père alors que sa mère, dans le peu qu'elle lui a dit sur lui a mentionné qu'il était mort. Elle en est certaine de ça. Pourquoi sa mère lui a t'elle menti ?
Ton père était noble, un guerrier fier au caractère infaillible, un homme très beau et craint.
Avec ce qu'elle a vécu, selon le récit de la surintendante, comment sa mère ne lui en voulait pas ? Comment a t'elle pu, devant elle, idéaliser son père. La jeune fille avale difficilement sa salive, les révélations qu'elle vient d'entendre sont fortes, empreintes de solennité.
Un silence qui se fait après ces paroles et Kao regarde chaque recoin de la salle, persuadée que son père et sa mère y ont laissé l'empreinte de leur passage. C'est ici que l'essentiel de leur vie s'est déroulé.

Kao redresse la tête en direction de la surintendante. Le regard est voilé mais se fait inexpressif, toute son énergie est centrée sur ce qu'elle vient d'apprendre et déjà sa mémoire synthétise et analyse les informations.

Y'avait-il un général dans ce clan ? Et y'a t'il un lac ? Silence avant de poser une autre question. Et mon père avait-il une femme. Des enfants ? Il est mort n'est-ce pas ?Elle comprend maintenant pourquoi sa mère s'est laissé partir, usée par le chagrin. Mais une question vient la tarauder à laquelle elle sait qu'elle n'aura jamais de réponse. Faisait-elle tellement honte à sa mère et a t'elle eu tant de remords que celle-ci a préféré partir plutôt que d'élever l'enfant née de cette union éphémère certes mais dont les conséquences existent bel et bien aujourd'hui puisqu'elle est là ? Et que vont dire les membres du clan lorsqu'ils vont apprendre ça ? Comment l'actuel chef du clan réagira quand il saura ? Autant de questions que la jeune adolescente tait. Aux réponses obtenues, d'autres questions suivront très certainement car elle en sait trop désormais.


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MessageSujet: Re: Quand une orpheline se présente...   Quand une orpheline se présente... EmptyMer 29 Juin - 4:54

Elle lui en avait déjà révéler une partie de ce qu'elle connaissait, il y aurait surement des trous dans le passé de Kaolyn qu'elle connaissait, mais cette enfant encore et pourtant presque femme devait apprendre de sa bouche ce qu'elle pouvait lui dire de sa mère et de son père. Elle sorti de sa tête alors que Kao se risquait à ouvrir la bouche.

Y'avait-il un général dans ce clan ? Et y'a t'il un lac ? Et mon père avait-il une femme. Des enfants ? Il est mort n'est-ce pas ?


Elle sourit presque malgré elle...

Je savais que ce que j'allais te dire, amènerai d'autres questions. Voici ce que je peux te répondre pour celle-ci Nobushige était général pour l'ensemble des armées du kuni... oui il y a un lac ici. Ton père n'avait pas de femme, si tu pense à une femme officielle, donc aucun enfant reconnu. Mahiro qui est maintenant notre chef de clan pourra t'en dire surement plus à ce sujet.

Elle prit un temps, devait elle lui dire que son père était mort comme beaucoup le croyait ou lui dire ce qui avait été supposé. Les bruits qui avait couru à l'époque. D'une main délicate, elle attrape une brochette et en détache un morceau de cochon, qu'elle porte à sa bouche, le mâche lentement tout en réfléchissant, fini par reposer la brochette et avale le morceau qui glisse tout seul.

Concernant la mort d'Akato, il me faut aller plus en avant dans ce que je te disais plus tôt. Mais je ne voudrais pas que tu es une fausse idée de ton père. Il était craint mais aussi aimé, si aujourd'hui je suis shomin de la ville et grande intendante du clan, c'est en parti grâce à lui. J'avais beaucoup de respect et d'admiration pour lui, comme pour Nobushige, même si l'enveloppe était sensiblement la même, la manière de faire et de penser était différente.

Ce que je vais te raconter maintenant, je pense que personne ne le sait. Mahiro peut être car Koalyn allait la voir de temps en temps.

Ta mère aimait aussi discuter avec Akato qui pouvait surgir chez elle à tout moment, d'ailleurs comme n'importe quel membre du clan, la porte de Kaolyn n'était jamais fermée. Il débarquait donc chez elle s'en s'y faire annoncé, alors qu'elle était grande prêtresse. Je me souviens que ta mère m'avait parlé de son impression, que le regard d'Akato se voilait parfois et qu'une ombre noire semblait y flotter. C'est à cette occasion qu'elle m'avait parlé des deux cotés des kamis, si je ne me trompe pas, et qu'il fallait un équilibre entre les deux, mais que parfois le mauvais coté prenait possession de l'être qui le vénérait. Je t'avoue, ne pas y entendre grand chose. Mais Kaolyn m'avait confié sa peur qu'Akato ne se laisse envahir par le coté, disons sombre de son kami et se laisse submergé par celui-ci. La suite des évènements allaient malheureusement lui donner raison.


Elle fouillait sa mémoire, cela faisait maintenant longtemps que cela c'était passé. Et si parfois le souvenir de son amie lui revenait, c'était pour leurs peines de cœur respective et leur discussion sur le clan. Une gorgée de thé qui maintenant était froid, vite avalé avant de poursuivre.

Ak... Ton père, se faisait de plus en plus agressif, de plus en plus imprévisible, il parlait de mariage avec une chef de clan, dont je tairait le nom, car certains membres du clan ne voyait pas cela d'un très bon œil, et je ne voudrait pas réveiller de vieilles rancunes.

Il continuait quand même a venir trouver ta mère et à la poursuivre de ses assiduités, tout en lui demandant de l'unir à cette femme. Mon souvenir n'est pas aussi claire pour être précise, sur un ordre chronologique.

Ta mère avait remis à Akato un document, avec comment les choses devait se dérouler, la dites femme ne voulait en faire qu'à sa tête, refusant de respecter le mariage traditionnel. Tu peux imaginer la chose impensable pour une grande prêtresse qui devait unir deux chefs de clan. Ton père lui avait déchirer sous le nez. Elle lui avait alors dit qu'elle ne célèbrerait pas ce mariage, lui avait donné le nom d'une prêtresse dans un autre kuni qui pouvait les unir. Il était entrée dans une colère noire, et avait levé la main, menaçant de la frapper si elle ne célébrait pas ce mariage. Ta mère lui avait tenue tête, lui disant que puisqu'il en était ainsi, elle n'enregistrerait pas ce dernier s'il avait quand même lieu.


Une pose, le front qui se plisse, mais la mémoire qui ne suit pas.

Je ne me souviens plus si c'était avant ou après, cette fameuse nuit où tu as du être conçu. C'est cela qui a mis ta mère et moi en colère contre lui. C'est cela qui a faillit faire éclater le clan, du moins pour moi. Ton père était maintenant sous l'emprise de son kami lunaire, il le possédait tout entier. Ta mère en était persuadée, c'est pourquoi elle est partie dans la montagne. Elle voulait le sauver, au péril de sa propre vie, malgré tout...

Elle devait savoir qu'elle t'attendait, je ne vois que cela qui ai pu la pousser à ce mettre autant en péril. Elle est partie un certain temps, j'étais très prise de mon coté avec la ville et la recherche d'artisan et de solutions. Je ne l'ai pas vu pendant ... je dirai deux ou trois jours, peut être plus. Mais je ne m'inquiétais pas, cela lui arrivait parfois.

Et puis, elle est revenue me voir, elle semblait épuisée et surtout malade. Son teint était cireux. Elle semblait avoir de la gène dans certains mouvements. Il a fallut que je me fâche pratiquement, après avoir vu une trace qui ressemblait à du sang sur le haut de son kimono, pour qu'elle finisse par me montrer son dos.


Elle fixa kao de son regard azur afin de lui faire comprendre l'importance de ce qui allait suivre.

Elle avait une marque dans le dos, une blessure profonde, et infectée, qui a nécessité des soins, Zakouri, notre geisha lui a prodigué les soins du corps, Poum qui était un moine combattant, lui a donné ceux de l'âme, après que j'ai réussit à la faire transporté avec l'aide de zakouri au dispensaire... Mais avant cela, elle m'avait alors raconté son combat, avec la bête, qui avait pris possession de ton père. Le bon kami contre le mauvais, si je peux l'exprimer ainsi. Elle ne savait pas si elle l'avait battu ou non, mais la marque d'une griffe marquait son dos... Marque que tu as ... Celle d'un dragon noir... tu comprends pourquoi je devais voir Cette marque de mes propres yeux. Cette marque t'as été faites alors que tu étais en elle, voilà pourquoi ta mère m'a demandé dans le parchemin que tu m'as remis de la voir. Elle savait que je l'a reconnaitrai, et donc pourquoi personne ne doit être au courant. Jamais !


Elle n'avait pas quitté des yeux le regard de kao, depuis qu'elle avait plongé ses azurs dans les perles de nuit. L'adolescente devait comprendre l'importance de ce qu'elle venait de lui dire.
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MessageSujet: Re: Quand une orpheline se présente...   Quand une orpheline se présente... EmptyJeu 30 Juin - 2:42

C'est ainsi, que la jeune fille en apprend davantage sur ce père qui est un véritable inconnu à ses yeux. Mais elle ne sait que penser de ce qu'elle entend. Comment la face noire du kami s'est elle emparée de l'âme et l'esprit de son père ? Elle reste profondément troublée par l'évocation de la marque qu'elle porte. Les cinq griffes d'un Ryu. Qui étrangement lui apparait régulièrement dans son sommeil mais ça, elle ne va pas le révéler à la surintendante.
Grimace en buvant son thé froid.

Il est froid et n'a plus aucune saveur ce thé.

Habituée au rituel du Chanoyu, la jeune fille décline ce qui est. Donc en suivant ce qu'elle venait d'apprendre, son père avait été chef de ce clan, avait un frère jumeau et il était à la fois craint, aimé et respecté. Il avait été possédé par le mauvais côté du kami que ses parents vénéraient tous deux et cela avait engrangé des évènements malheureux et de grands changements par la suite. Les yeux de la shomin ne la quittent pas un instant, comme pour lui délivrer un message silencieux et impératif. Les perles de lune affrontent les azurs avant que la jeune fille ne se décide enfin à desserrer les dents sur le sujet.

Je ne dirais rien et je ne montrerais rien tant que je pourrais l'éviter. Mais ne me faites pas promettre que personne jamais n'en verra rien c'est une chose que je ne peux savoir. Je ne suis pas devin et il y aura sans doute forcément un jour ou une personne verra cette marque.

Les perles ne lâchent toujours pas les azurs.

Je vous promets seulement de ne jamais parler de ceci à quiconque tant que personne qui me soit proche ne se trouve impliqué.

La jeune fille n'a toujours rien dit sur les enseignements que son sempaï lui a donné. Mais elle a déja compris que sa vie va dans les prochains jours, subir d'important changements. Elle ne réalise pas encore ce que tout cela implique. Et elle réalise qu'elle n'a pas répondu à sa question.

Je peux savoir comment il est..comment mon père est mort ? et...si vous êtes sûre que je suis la fille de ma mère comment pouvez-vous être certaine qu'il soit véritablement mon père ? La voix qui tremble légèrement elle redresse un menton fier et la regarde fixement. Vous le savez vous mais que vont en dire les chefs de ce clan et leurs membres ? Rien ne les oblige à penser qu'il puisse s'agir de mon père.

Les perles de lune sont alors traversées par l'éclat d'acier qui les distingue sans qu'elle même ne le sache. Un éclat de fierté, de sagesse et de fougue mêlées.

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MessageSujet: Re: Quand une orpheline se présente...   Quand une orpheline se présente... EmptyJeu 30 Juin - 7:58

Les regards qui se jugent et sans se défier, sans s'affronter, des choses qui se disent sans se dire, elle pense que l'adolescente vient d'en apprendre plus qu'aucune autre personne en si peu de temps. Qu'il va lui falloir du temps pour tout analyser et accepter. Sa conception déjà est difficile a entendre, alors que lui dire sur la disparition de son père. Elle réfléchissait tout en la regardant.

Les questions qui arrivent, elle veut savoir la gamine et personne ne pourra surement répondre vraiment à ces questions, peut être Mahiro, il ne va pas falloir tarder d'ailleurs a l'envoyer chercher, le jour est maintenant levé depuis un long moment déjà et des bruits de la vie qui reprend se font entendre.


L'écrit que m'a laissé ta mère parle pour toi, et sans que tu le saches, tu as du sang Sanada qui transpire par moment. Il suffit de bien te regarder, ton regard en dit plus long que tu ne le pense. La couleur et la forme sont les même que ceux de Kaolyn-chan, mais l'éclat qui parfois vient y bruler lui appartient à lui. De même que certains traits de ton visage, à bien y regarder.

Elle prend une profonde respiration, avant de continuer son récit.

Il y a eu comme je te l'ai dit des tensions dans le clan, ta mère était blessée et soignée au dispensaire, mais nous avons eu une discussion un soir, une discussion où plusieurs personnes étaient présentent, dont Mahiro-dono.

Akato nous avait convoqué, pour une raison dont je n'arrive pas a me souvenir, ce dont je me souviens c'est qu'il y a eu des cris, que ta mère et moi demandions des excuses et qu'il ne voulait rien savoir. Mahiro-dono, il me semble a pris parti pour son oncle, elle ne devait pas être au courant du pourquoi nous demandions des excuses. Et Akato est parti en claquant la porte.


Ses souvenirs n'étaient plus aussi précis qu'elle l'aurait souhaité, mais elle se devait de continuer pourtant.

On ne l'a plus revu au clan après cela, ni lui ni Nobushige, ta mère a disparue peut de temps après.

La fatigue se faisait sentir et ses souvenirs semblaient la fuir sur l'ordre exact du déroulement des choses.


Ce dont je me souviens, c'est d'une rumeur qui a courue, Mahiro-dono pourra te la confirmer, si tu lui demande, mais attention à ne pas trop lui en parler, la disparition de ses oncles est une plaie ouverte encore pour elle. Surtout depuis la mort prématurée de notre sempaï, Ama. Une autre personne pourrait aussi t'en raconter sur le clan, un vieil homme, tu le verras sans doute, il aime trainer en gargote et c'est un ami fidèle du clan, Nath-sempaï.

Il était temps qu'elle lui raconte sans y mettre de l'émotion, sans lui laissé entrapercevoir le mal que cela avait fait à l'époque, de ne rien vraiment savoir, et de se retrouver sans chef de clan, de ne pas avoir le temps de laisser les larmes couler.

Je te disais donc, la rumeur qui a longtemps persisté est la suivante : Akato aurait tué son frère et laissé la tête de ce dernier dans son propre bureau au sein du conseil. Faisant croire ainsi qu'il était lui même mort. On n'a revu après cela ni Nobushige, ni Akato. Ils ont tous les deux disparus en même temps. Le temps que l'on se ressaisisse au clan, qui était sans chef, et donc plus où moins livré à lui même, ta mère nous avait elle aussi quitté.

Elle marqua une pause après sa dernière phrase, elle savait que ce qu'elle venait de raconter à Kao, n'était pas facile à entendre, loin de là. Elle qui avait tout fait pour oublier cet épisode, la tristesse et l'incompréhension qu'elle avait ressentie. L'impression d'être déchirée de l'intérieur, mais il fallait continuer à avancer, pour le clan, pour elle-même.

Je me doute que ce n'est pas ce que tu aurai voulu entendre, que tu aurai préféré savoir s'il était vivant ou mort. Mais c'est la seule explication que je peux te donner. Ma mémoire refuse de me fournir plus de détails de cette triste période. L'air ici était des plus pesant, et j'ai surement préféré l'effacer de mon esprit.

Il va nous falloir du repos à toutes les deux, et il me reste des choses à faire encore. Je me faut demander à Ineï d'aller chercher Mahiro-dono, il est nécessaire que tu la rencontre rapidement maintenant, elle est de part votre filiation ta cousine, même si Akato ne t'as pas reconnu.


Elle savait que cela n'allait pas aller tout seul, que Mahiro allait surement mettre en doute certaines choses, que cela allait surement peser sur le clan, mais qu'il allait comme toujours s'adapter, accueillir l'un des siens. Elle laissa un moment de réflexion à Kao.

[Edité pour modification, j'étais trop fatigué ce matin quand je l'ai redigé, la fin ne me satisfaisait pas j'ai donc remanié cette partie là]
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MessageSujet: Re: Quand une orpheline se présente...   Quand une orpheline se présente... EmptyMar 5 Juil - 0:35

Elle l'écoute, encore et encore. Ce qu'elle entend éveille de lointains souvenirs en elle. Elle n'était qu'une jeune enfant mais les larmes de sa mère et la disparition de sa mère l'ont marqué bien plus qu'elle ne l'a jamais montré. Son sempaï, à force qu'elle cherche à comprendre et à savoir, lui a dit ce qu'il avait à lui dire sur le décès de sa mère lorsque la jeune fille fut plus grande. Mais toutes ces années, elle a grandi avec le mutisme de sa mère au sujet de son père. Elle ne supportait pas que l'enfant qu'elle était lui pose des questions à son sujet et Kao n'a jamais oublié le regard de souffrance de sa mère lorsqu'elle posait des questions tellement enfantines sur son père. Et ce qu'elle vient d'entendre aujourd'hui l'aide à comprendre. Sa mère, grande prêtresse, savait ce que son père avait fait et n'en a jamais dit un mot à personne. Sauf à elle en lui racontant qu'elle l'avait vu quelques heures avant sa mort dans son bureau. Mais l'enfant n'en a jamais su davantage. Or, ces révélations viennent éclairer les questionnements que l'enfant s'est toujours posé au sujet de la disparition de sa mère. Celle-ci lui avait enseigné la force du pardon avant de disparaitre. Elle lui a fait promettre quelques heures avant de mourir de toujours pardonner son prochain et de ne pas faire comme elle. La grande prêtresse qui n'avait jamais pardonné un certain acte à son père et la jeune fille comprenait à la lumière des révélations de la surintendante ce que sa mère a vu ce jour là dans le bureau de son père. Quelle horreur pour elle ça a du être de voir cette tête sur ce bureau. Comment ne pas alors comprendre qu'elle n'ait pu vivre avec cela. Sa mère savait et s'est tue, n'a jamais rien dit.
C'est sans doute pour cela qu'elle ne supportait pas de lui parler de son père. Une grande prêtresse se doit de pardonner même le plus infâme et horrible des actes, et Kao comprenait maintenant que sa mère n'en avait pas été capable et qu'elle avait préféré partir que de vivre avec ce fardeau toute sa vie. Elle n'avait pas pu pardonner à son père. Peut-être le fait de l'avoir mis enceinte mais plus sûrement la disparition de son frère dont sa mère était profondément éprise. Voilà pourquoi ses yeux brillaient de larmes contenues lorsqu'elle lui en parlait, et sans doute là est la raison de son acte désespéré la nuit qui lui a coûté sa vie. Cette vie qu'elle a décidé d'offrir à son kami, en entrant dans ce lac et en se laissant emporter par son kami. La jeune fille n'avait pas dit un mot sur la manière dont sa mère était décédée par une nuit de pleine lune. Mais d'autres questions venaient maintenant se greffer et la geisha-combattante ne pouvait s'empêcher de penser que sa mère ne voulait sans doute pas l'élever, elle l'enfant de celui qui représentait pour elle le côté obscur de son kami. Peut-être même que lorsqu'elle la regardait elle pensait à cet homme sans arriver à lui accorder son pardon et ne voulait-elle pas que sa fille grandisse dans ce climat et dans le souvenir d'un père qui avait été possédé par le côté obscur du kami. Et cette marque dans son dos cela avait du être terrible pour sa mère, de voir ça lorsqu'elle est née. Dans son immense bonté, sa mère a t'elle voulu donner sa vie pour elle, afin que jamais elle ne connaisse la haine envers son père comme la grande prêtresse a du connaitre. Même s'il était possédé. Il est tellement difficile de savoir ce qu'âme humaine peut receler, même celle pure d'une grande prêtresse. A t'elle donné sa vie à son kami afin de la protéger elle en voyant la marque qu'elle porte ? Question dont elle sait que jamais elle ne trouvera la réponse. Peut-être essayer de trouver un semblant de réponse et d'apaisement auprès d'un prêtre et encore, saurait-elle poser les mots sur ce qu'elle ressent ?
Un léger murmure qui s'échappe de ses lèvres, tel le souffle léger des cerisiers dans le vent de la nuit.

Une cousine..Je suis donc aussi une Sanada...Et ma cousine serait la chef de ce clan ? Un frisson parcourt l'échine de la jeune adolescente. Cette femme a sans doute bien connu son père alors qu'elle ne le connaitra jamais. Car sans le savoir sa mère, en refusant de lui parler de lui, a créé un manque auprès de l'enfant qu'elle était qui a grandie avec cette absence et appris à vivre avec.

L'éclair acier se fait plus intense dans le regard de la jeune geisha-combattante. Le menton se redresse fièrement et elle se lève, plantant ses jambes au sol et croisant les bras.

Je serais honorée de la rencontrer et d'apprendre à la connaitre. Quoi qu'elle puisse dire. Si vous avez su voir ce qui est, il est fort probable qu'elle aura la sagesse de le voir également.


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MessageSujet: Re: Quand une orpheline se présente...   Quand une orpheline se présente... EmptyVen 8 Juil - 5:28

Elle avait laissé Kao analyser tout ce qu'elle venait de lui raconter, de lui révéler plutôt, Kaolyn n'avait pu lui dire qui était son père et dans qu'elle circonstance avait eu lieu la conception. Elle devait être partagée entre deux sentiments, et cela était bien compréhensif. S'il lui était arrivé la même chose aurait elle fuit, elle ne le pensait pas, mais elle n'avait pas non plus les même charges que la Grande Prêtresse.

Il lui faudrait du temps pour accepter le faites que sa mère, n'avait surement rien dit à son père. Que celui-ci ne devait pas être au courant du fruit qui était entrain de grossir dans le ventre de Kaolyn, au moment de sa disparition. Et s'il l'avait su, aurait il combattu la force sombre de son kami. Les questions se bousculaient dans l'esprit de chihiro, des questions auxquelles elle n'aurait jamais de réponses.

La jeune fille fini par sortir de ses pensées et demandé a voir Mahiro-dono. Chihiro acquiesça de la tête avant de se lever. Les deux mains sur les hanches, cela faisait longtemps qu'elle était assise maintenant et son dos lui faisait un peu mal.

Elle se dirigea vers la panneau d'entrée et fit signe à Inéï de venir vers elle. Il ne tarda pas à arriver au pas de course.


Tu pourras aller chercher Mahiro-dono afin qu'elle puisse rencontrer Kao, tu ne dis pas quel visiteur nous avons, tu lui dis simplement que j'ai besoin d'elle ici.

Tu lui feras sentir l'urgence de sa venue sans l'affoler et sans répondre à ses questions.

Elle le regardait droit dans les yeux, et y voyait passer de temps en temps un regard qu'elle connaissait. Cela la troublait même si elle n'en laissait rien paraitre.

Maintenant concernant ce que tu as vu et entendu ici, je te demande de n'en parler à personne ... Jamais... Je ne veux même pas savoir ce que tu as vu et entendu, tu l'enfouie au plus profond de toi.

File maintenant et au pas de course !!

Elle avait prononcé les derniers mots un peu plus fort que le reste. L'urgence des choses se faisait sentir, elle devait aussi se reposer, elle se disait qu'elle allait finir par tomber de fatigue en plein milieu de la discussion.
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