Arrivée d'un ronin

Je me nomme Nodaido, Je suis un ronin venant de loin.
J'admire ce grand domaine dressé devant moi.

Je ne suis qu'un apprenti face aux grandes figures qui se trouvent derrière ces portes et je m'incline en vous demandant la permission de rentrer.

Je souhaite devenir un samouraï honoré et j'attendrai patiemment devant ces portes un signe.

Inei avait entendu parler de la tenue exemplaire d'un jeune ronin. Il était impatient de voir à quoi il pouvait ressembler tant il avait l'air d'avoir de bonnes prédispositions.

Après ses ablutions d'usage, il avait marché d'un pas vif jusqu'à l'entrée du clan. Il tenait à assister à l'arrivée du jeune ronin. Il salua les gardes d'un bref signe de tête amical. Il s'appuya contre un cerisier, le sourire aux lèvres comme d'habitude depuis qu'il avait retrouvé son chère clan. Il prit une branche et la glissa entre ses lèvres. Il le vit arriver. Il était tout dépouillé, tout sale du trajet accompli. Mais on pouvait voir dans ses yeux une lueur que seul un être décidé pouvait jeter..

Sans bouger afin de ne pas l'effrayé, il regarda alentour afin de repérer l'arrivée du jeune homme. Il se remémora comment feu Fubuki avait l'habitude d'accueillir les prétendants à une entrée dans le clan, ses tactiques afin de découvrir les attentes, les craintes ou le trop de confiance que les nouveaux cachaient en eux. Mais surtout, de découvrir s'ils étaient sincères, digne et droit dans leur requête.

Ah, ... Fubuki ! Comme elle lui manquait. Perdu dans ses souvenirs, il n'entendit pas tout de suite l'arrivée du jeune ronin. Malgré son expérience, il s'était fait surprendre. Il se sentait vieillir.

Le ronin est fatigué, son kimono tout sale.

Il aperçoit un moine près d'un arbre. Se disant certainement comment un ronin pouvait oser se présenter ici alors qu'il avait abandonner son maître.

Son maître, un fourbe personnage au caractère d'un brigand plutôt que d'un seigneur noble. Lors d'une bataille plus au nord, il perdut la vie. Assassiner par un shinobi, dans la honte comme il le méritait. Peu de samouraïs qui étaient encore là le suivèrent. Ce jeune Nodaido, qui connaissait déjà l'honneur, le respect et la loyauté, n'avait pas envie de se sacrifier pour un brigand. Il préférerait servir un clan noble et digne.

Le ronin ne bouge pas. Regardant le moine, sans trop d'envahissement, de peur de donner un signe d'agression ou de supériorité.

Il décide de s'approcher près de l'arbe, dépose son sabre a moitié rouillé par ces kilomètres de vagabondage. Et s'abaisse en avant pour le saluer et resta dans cette position..

Konnishi wa étranger. Que cherche en ces lieux un jeune homme si sale plutôt que de faire la fête en gargote ? Vous êtes-vous perdu ? Ou êtes vous assez fou pour venir défier un de nos nobles guerriers ?

Il s'amusa de mettre dans l’embarras ce visiteur afin de surprendre le moindre signe d'agressivité.

Le ronin ne relevait toujours pas la tête.

Konishiwa, répond-il. Je ne suis pas égaré, ni venu vous défier. Je suis venu pour servir, je ne suis certe qu'un ronin qui a bafoué le code d'honneur. Mais j'ai un coeur qui m'a dit de servir un clan meilleur que celui que je servais auparavant. J'aimerai aussi pouvoir être fier de mettre mon honneur, ma loyauté et ma pauvre expérience au service d'un clan vraiment noble.

Le ronin se tait. Il sait qu'il ne faut pas non plus trop parler. Le silence, un signe, peuvent en raconter plus que des mots.

Citation :

... je ne suis certe qu'un ronin qui a bafoué le code d'honneur....

Il retira et jeta négligemment le bout de branche de cerisier qu'il avait encore entre ses lèvres. Surpris par cette entrée en matière. Il réfléchit vite. Il devait en savoir plus sur cet homme. Bafouer son honneur était une faute très grave. Mais en tant que moine combattant, il savait pertinemment bien que chaque homme avait la possibilité de racheter ses fautes. Si graves soient-elles.

Hum, vous n'êtes pas sans savoir que bafouer son honneur est un acte vil. Que d'ordinaire, cela entraine de la part de celui qui la commis le devoir de se faire seppuku ! Pour quels motifs notre si noble clan prendrait la peine de s'encombrer de vous ?

Il avait décidé, avant de l'entrainer dans la pièce d'accueil, d'en savoir plus à son sujet et des actes qu'il avait fait de lui un ronin.

Le ronin releva la tête, contempla le moine. Il savait sa faute, connaissait la gravité de son acte et voulait réparer cela au lieu de se larmoyer sur son sort.

J'aurais fait seppukku sans réfléchir si mon maître avait été bon. Au lieu de cela il pillait sans cesse des terres de paysans travailleurs, il insultait ses ennemis et les méprisait. Buvait le saké sans modération et courait vers les femmes sans aucun respect. Je suis peut-être jeune, mais je connais le sens du devoir. Un samouraï doit servir, honorer ses proches et respecter le bushido.

Je suis sûr que votre clan est respectable, je sais que je faisais une erreur en me faisant ronin. Mais mon choix, maintenant, me tourne vers une lueur d'espoir beaucoup plus puissante. Et ma grande loyauté pour vous pourrait être nettement plus forte que vous l'imaginiez.

Ce n'est qu'un jeune guerrier, avec une ambition énorme à devenir un samouraï de renommée et de loyauté irréprochable.

Si vous me donnez une mission, je le ferai sans même rechigner. Et je vous ferai honneur avec la plus grande conviction. Tout ce que j'aimerai, qu'on me montre la vraie voie du samouraï.

Le ronin rebaissa la tête, attendant un signe du moine ou de l'homme à ses côtés.

Citation :

Konnishi wa ! Oh Ineï sama c'est vous ?
Et qui est ce jeune homme qui vous tient compagnie ?

Il se retourna vers Mugetsu, ravi de son arrivée.

Konnishi wa Mugetsu san. Ravi de vous retrouver ici.

Il lui fit signe d'approcher et lui sourit

Je vous présente Nodaido san. Il se dit ronin ayant perdu son honneur.

Se retournant vers le jeune homme, il écouta ses explications et ses motivations

Citation :

'aurais fait seppukku sans réfléchir si mon maître avait été bon. Au lieu de cela il pillait sans cesse des terres de paysans travailleurs, il insultait ses ennemis et les méprisait. Buvait le saké sans modération et courait vers les femmes sans aucun respect. Je suis peut-être jeune, mais je connais le sens du devoir. Un samouraï doit servir, honorer ses proches et respecter le bushido.

De plus en plus étonné par cette confession, il se remémorait ses jeunes années. Quand il était encore empli de naïveté vis à vis de sois disant seigneurs sans honneur.

Hum, je vois jeune homme qu’apparemment c'est votre maître qui n'était pas digne d'être accompagné de valeureux guerriers. L’abandonner, si vos dire sont exacts, est un acte de foi et non un manque d'honneur. Mais il faudrait pour m'en convaincre plus avant que m'en disiez plus des circonstances. Vous n'êtes pas sans savoir que notre clan voue son énergie à aider les indigents, les pauvres et autres reclus de la société. De plus, c'est le devoir premier du moine combattant. Nous vivons également avec le plus grand respect des êtres de l'autre sexe.

Il le regarda au plus profond de ses yeux afin de scruter le moindre signe de mensonge ou de duperie. Il n'en voyait rien.

Mais, je vous en prie, accompagnez nous vers la pièce d'accueil. Nous serons plus à l'aise pour parler et aussi pour nous désaltérer. Il commence à faire chaud

Sans attendre son acquiescement, il pris la route du poste de garde. Prenant son ami Mugetsu par le bras afin de l'entretenir discrètement.


Il va falloir que vous m'aidiez à découvrir les vrais motifs de ce garçon. Il me semble de bonne foi mais il ne faudrait pas qu'un loup entre dans la bergerie

Mahiro était dans ce qui pouvait être considéré comme son "bureau". Quand elle n'était avec les enfants ou chez les étuves dans le domaine des geishas, elle s'y trouvait pour réfléchir sur le clan... et toute ses choses qui lui tenaient la tête depuis le jour où elle avait du assumer la charge due à sa naissance : Diriger le clan Sanada.

Elle était en train de penser à son fils, son ainé. Il n'avait pas répondu à son dernier courrier et elle commençait à s'inquiétait. Décidément Samouraie avait eu une drôle d'idée. Bien évidement son époux n'avait pu se douter à la tournure des événements. Elle songeait aussi au fait Que Kenji devait lui aussi la quitter pour suivre la même voie que son ainé... que les jumelles de Nobuyuki devaient elles aussi quitter le giron maternelle pour parfaire leur éducation afin de devenir de parfaite épouse. Seuls les deux petits derniers allaient finalement rester avec elle. Le temps avait passé trop vite pour Mahiro-Dono... ou Mahiro Sempaï... Ou Mahiro Sama... Elle soupira longuement, leva la tête. Ses yeux se portèrent sur les portraits de son Père, Ses Oncles...

Quelle tâche m'avez vous laissée... Je voudrais tant être digne de vous...

Une voix l’interrompis et elle autorisa la personne à entrer, le cérémonial n'y était pas, mais elle s'en fichait. L'homme qui entrait était de ses petits espions personnels qui lui permettaient de se maintenir au courant de tout ce qu'il se passait dans le domaine. Eh bien oui, La chef avait ses propres espions... elle les tenait bien de quelques part ses informations.

Mahiro Sempaï. Un Ronin est arrivé au clan aujourd'hui. Il a été accueillit par Ineï Sama et Mugetsu Sama.

Elle acquiesça et l'invita à poursuivre.

Apparemment, il cherche a se racheter après avoir quitter un maître qui avait une conduite déshonorante. Je n'en sais pas plus, ils vont le recevoir.

Elle se tourna et le regarda. Il était toujours face au sol.

Bien retourne là bas et tient moi au courant. Je voulais justement leurs demander de prendre la place de Fubuki chan. ça sera donc un test pour eux. File.

Elle se retourna de nouveau pour se replonger dans ses pensées, tout en regardant les portraits de Nobuyuki, son père, Yukimura Nobushige, Yukimura Akato et Amateratsu... Le soupire fut encore plus marqué.

Le ronin releva la tête. Son coeur commençait à se remplir de joie, un espoir se dessinait gentiment devant lui.
Il marcha en direction des deux hommes vers l'entrée. Il entendit de petits murmures entre eux mais n'écouta pas. Cela le concernait sûrement mais ne le regardait pas.

Il s'approcha vers l'accueil. La chaleur y était forte, surtout le stress des événements. Il s'essuia le front, réspira un grand coup et entra dans l'accueil.

Citation :

Quel salon mon ami ? J'ai un faible pour le Tanuki ... mais notre jeune questeur pourrait penser que nous manquons de sérieux !

Il sourit à Mugetsu.

En effet, ce ne serait pas tout à fait approprié. J'avais plutôt pensé au salon du soleil levant. Il me semble que pour une renaissance possible, cela conviendrait mieux.

Sur ces mots, il se déchaussa, mit son katana au râtelier et fit ses ablutions avant d'entrer dans le salon.

Ah quelle chaleur. Gardes ! Apportés de l'eau et des coupelles pour nous rafraichir.

Il fit signe à Nodaido san de s'assoir face à lui et pria Mugetsu de prendre place à ses côté. Pendant que l'on servait les coupelles d'une eau bien fraiche, il scruta le visage du jeune homme. Sous la lumière tamisée de la pièce, il pouvait y déceler d'autres traits. Il était indéniable qu'il présentait toutes les traces de l'honnête homme mais était-ce suffisant ? La discussion qui s'annonçait le lui apprendrait.

Je vous en prie Nodaido san, abreuvez vous. Ce serait une honte vis à vis de notre hospitalité qu ne pas étancher votre soif

Il lui sourit et but d'un coup sec sa coupelles Hum, rafraichissant mais moins agréable que son saké.

Le ronin accepta l'invitation, il prit la coupelle et but l'eau calmement pour montrer à ses hôtes tout le respect qu'il leur devait.

Je vous remercie amplement de votre invitation!

Le ronin reposa la coupelle et scruta le salon, il s'y sentait en harmonie. Les jours passés lui avaient été rudes et dormir dans la paille lors de nuits froides ont été rare.

J'aimerai bien connaitre votre domaine, vos coutumes? Que vous me parliez de votre clan et aussi la vie à l'intérieur? Je pose beaucoup de questions je sais, même que vous voulez me connaitre aussi plus en détails. J'ai parlé à peu de gens alors je me laisse aussi au bavardage et ma joie en est remplie d'être en votre compagnie.

Nodaido regarda Mugetsu, il avait un air sérieux et très confiant. Cela le mettait lui-même en confiance.

Mon père était samouraï au service de même maître. Il était puissant et avait un immense respect autant pour ses amis que ses ennemis. J'étais encore trop jeune pour devenir samouraï mais mon père m'apprenait déjà la voie du guerrier et ses vertus.

Nodaido toussa un peu et reprit son discour.

Un jour, le maître partit avec mon père et d'autres samouraïs au village vers les fermiers. Ceux-ci n'avait soi-disant pas assez de nourriture pour eux-mêmes et ne pouvaient en donner qu'une petite quantité pour la maître, evidemment insuffisante à son goût. La tension monta et les paysans se rebellèrent et mon père fut tué dans l'action.

Il reprit une gorgée d'eau, respira et continua.

J'étais, bien-sûr, triste à cette nouvelle. Mais je connaissais suffisamment le code pour savoir que mon père avait servi et que sa vie n'a pas été vaine. Le problème, c'est que j'eus appris du meilleur ami de mon père qui était avec lui ce jour-là, que ça ne s'était pas passé comme ça. Les fermiers avaient seulement supplié le maître de leurs laisser du temps pour donner plus de nourriture, que le maître avait ordonné à mon père d'executer la plupart des fermiers. Mon père, ayant refusé, se fut tuer sur le champ sous l'ordre du maître. En plus il ordonna de montrer l'exemple en tuant tout ceux qui pouvait pas payer et prit leur femme comme esclave au château.
Depuis ce moment-là, je compris que le maître n'avait pas d'honneur et de respect. Que dans mon coeur je ne pouvais pas servir une personne aussi malsaine. Quand son ennemi arriva aux portes pour l'attaquer, le maître n'était même pas prêt à envoyer ses troupes car il gérait très mal ses hommes et buvait sans cesse du saké. Son grand rival n'eut aucun mal à le mettre à terre. Beaucoup d'entre nous ont pu choisir s'il partait ou s'il mourrait. Et comme mon coeur me disait auparavant que je ne servais rien de bien, je pris mon baluchon et partis à la découverte des provinces.
Je me suis toujours dit, que le vrai honneur je le ferai pour mon père qui, lui, était un vrai samouraï.

Nodaido réspira un grand coup, son corps tremblait légèrement.

Il avait écouté le récit de Nodaido san et il ne put s'empêcher de jeter un regard qui en disait long à son ami Mugetsu. Ce regard mis Nodaido mal à l'aise. Il s'en rendit compte et finalement l'interrompit.

Nodaido san, des histoires semblables sont légions en ces temps troublés. Les seigneurs de guerre sans foi ni loi pullulent sur certaines terres mal gérées par le shogun. Ceci dit, si vos propos sont l'exacte vérité, je m'étonne ! Je vous cite :

Citation :

Beaucoup d'entre nous ont pu choisir s'il partait ou s'il mourrait. Et comme mon coeur me disait auparavant que je ne servais rien de bien, je pris mon baluchon et partis à la découverte des provinces.
Je me suis toujours dit, que le vrai honneur je le ferai pour mon père qui, lui, était un vrai samouraï.

N'oubliez vous rien ? J'ai deux questions primordiales : Quels sont les attitudes du vrai samouraï face à la perte de son honneur ? Pourquoi avoir choisit la fuite plutôt que de défendre les villageois que vous laissiez dans des mains inconnues, celles du nouveau shogun ? Réfléchissez bien aux réponses que vous allez me donner. Car c'est ici que nous allons apercevoir vos premières dispositions à devenir ou non un Sanada !

Inei n'avait pas pour habitude de ménager les personnes qu'il avait en face de lui. Il pouvait être redoutable dans ses voltes-face, passant de la bonté du père de famille en inquisiteur stricte et froid.

Mugetsu lança un regard sombre au jeune homme quand il commença à poser des question sur le clan. Mais rapidement celui-ci se mit à raconter son histoire.
Mugetsu se calma et écouta attentivement. En ne lâchant que quelques grognements. Puis, une fois fini il écouta les commentaire de son ami, hochant la tête plusieurs fois.

Tuer les heimin ? Baka ! Tout bon seigneur sais qu'il n'est rien sans le peuple. Les heimin ont une place importante dans la hiérarchie céleste.
Je ne retiendrai pas son mensonge sur les évènements au village car je vous rappelle que c'était un seigneur et que sa parole primait sur celle de ses samouraï.
Sans preuve physique on ne peut pas remettre en cause les dires d'un seigneur.

Se désaltère. regardant le jeune homme tremblant de la force de ses souvenirs et ses émotions.

Je comprend la raison de votre fuite. Mourir pour un tel homme serai se moquer des kami. Mais ... Comme l'a dit Ineï sama, vous étiez un samouraï (homme lige) vous DEVIEZ protéger le peuple !! C'est la raison même de votre existence !
Mourir pour votre seigneur aurait été folie, mais mourir pour le peuple est une belle mort méritoire, digne de celle de votre père.

Pour le moment à mes yeux vous êtes vraiment un ronin ! Vous n'avez plus d'honneur !
Si nous devons, nous Sanada, faire un effort pour vous permettre de retrouver cet honneur il va falloir que vous nous montriez qu'il reste quelques trace du Bushido en vous.

Inconsciemment Mugetsu gratta sa cicatrice à la main gauche.

Le ronin resta stupéfait! Il ne comprenait plus grand chose. La seule chose qu'il avait compris, c'est que ces deux hommes ne le croyaient pas depuis le début. Il sait maintenant que son nom ne valait vraiment plus rien, que son statut était plus bas que celui d'un chien. Il hésitait, se lever et repartir dans la forêt où seul dans un recoin il se fera hara kiri pour reprendre un petit peu d'honneur, ou bien leur expliquer qu'ils ont peut-être mal compris l'histoire. Il savait ce qui s'était passer là-bas, eux pas. Et il se serait battu pour le peuple s'ils ne s'étaient pas enfuis tous devand le daimyô ennemi.

Enfin, il vida son esprit de toutes ces horreurs vécues et termina sa coupelle d'eau.

Je m'excuse profondément de vous avoir offensé en osant venir me présenter devant votre si noble clan. Je pense de toute façon que vous ne m'auriez jamais cru et je ne vous en veux pas du tout. Je comprends même votre opinion, je ne suis qu'un samouraï qui aurait dû se suicider pour ce maître même s'il était mauvais et qu'il avait assassiner mon père. Je vais me retirer et vous laisser en paix. Je retourne dans la nature, j'aurais une meilleure réponse là-bas.

Il se leva, remercia pour leur acceuil dans leur domaine et sortit du salon. Il prit ensuite son sabre tout rouillé et ses sandales décordées et sortit du domaine. L'air y était assez frais mais il s'était habitué.

Mugetsu n'avait rien dit lorsque le jeune homme s'était quelque peu emporté après leur réactions.
Silencieusement, à la manière d'un chien redevenu sauvage chassant une
proie comme le lui avait enseigné des années d'errance, Mugetsu avait
suivit le jeune homme.
Il resta caché lorsque celui-ci croisa Mahiro à l'entrée du domaine.
Il écouta ce que leur cheffe disait à Nodaido et sourit. Mahiro était toujours égale à elle même.
Puis il sortit de l'ombtre et s'avança vers eux.
Il s'inclina profondément, trois fois vers Mahiro.


Nodaido ? Vous n'avez pas bien compris ce qui s'est passé n'est-ce pas ?
Mahiro dono vous a t-elle permis de comprendre ?
Nous vous avons écouté et nous vous avons cru. Mais vous ? Avez vous essayer de nous comprendre, de nous lire ?
L'honneur est une chose, et vouloir le retrouver est louable mais n'oubliez pas la modestie, la politesse, la volonté et surtout la plus grande de toutes les vertus, la loyauté.

Mugetsu se rapprocha du jeune homme et pointa du regard son katana.

Vous vous êtes oublié en route. Vos doutes vous ont rongés comme vous avez négligé votre arme et l'avez laissé se faire ronger par la rouille.
Et de ce fait vous avez douté de nous. Nous ne vous avons pas rejeté. Nous vous avons testé.
Avez vous laissez dépérir votre Wakizashi également ?

Mugetsu trembla brièvement à cette idée. Le jeune homme avait-il laissé dépérir son âme ? Avait-il suivit la route où lui même avait faillit tomber ?